Mais tout dépend de l'angle sous lequel tu choisis de regarder la société des humains. Si l'être humain naissait véritablement mauvais, aucun comportement altruiste et bienveillant ne pourrait exister et notre espèce se serait éteinte depuis longtemps; or ce n'est pas le cas, c'est la preuve qu'il existe quelque chose de plus (ou au moins aussi fort) puissant que l'égoïsme et la méchanceté. En fait, sans compassion ni bonté, la société serait tout simplement invivable.
Mais est-ce que nous naissons ainsi ? C'est LA question. Les chercheurs ont observé que les très jeunes enfants avaient tendance à s'entraider, par instinct, mais qu'en est-il de la bienveillance à l'âge adulte ? Pourquoi une personne va se comporter de manière très altruiste, généreuse, et une autre de manière égoïste et mal intentionnée ? C'est probablement l'une des questions les plus difficiles dans le domaine des sciences humaines.
Il est à mon avis très clair que l'on ne naît ni bon ni mauvais, mais que l'on naît avec un bagage génétique hérité de nos ascendants et que ce bagage va entrer pour une certaine part dans la construction de notre personnalité. Le reste, et c'est probablement le plus important, ce qui aura le plus d'impact, va être constitué du contexte familial et social, c'est mon hypothèse et celle de nombreux chercheurs.
En fait l'idée c'est que nos gènes ne déterminent pas tout, ce que va devenir une personne, ce qui va déterminer son comportement est un processus complexe, composé à la fois par de l'inné et de l'acquis, c'est l'éternelle question. Mais je reste convaincu que l'être humain vient au monde équipé pour la bonté, le partage, à condition que cet équipement puisse s'épanouir, s'exprimer...
Je ne suis pas forcément rousseauiste mais j'avoue que ces idées ne me déplaisent pas !
Non mais c'est vrai que c'est un sujet délicat, et je comprends très bien que si l'on regarde les travers de l'humanité on ne peut pas vraiment accepter cette hypothèse...