Loba a écrit:Ca c'est certain que nos enfants trop gâtés ne se rendent pas compte de la chance que c'est ! Je pense que je ne m'en suis pas rendue compte non plus à leur age...
Pareil, j'allais à l'école parce que je devais y aller, mais je ne considérais pas ça comme une chance. La chance est perçue par ceux qui souhaiteraient y aller, mais qui ne le peuvent pas. Ma belle mère aurait vraiment aimer poursuivre des études. Mais à 12 ans, on lui a appris la couture, car elle devait aider sa famille, qui n'avait pas les moyens de payer des études. Elle n'en parle pas en regrets, dit juste qu'elle aurait bien aimé, mais qu'à l'époque, c'était réservé à des privilégiés.
Hilda a écrit:
Après comparer une souffrance à une autre...Je suis désolée mais l'école et le système scolaire ça n'avait rien d'une promenade de santé. Et à moins d'être maso on aime pas retourner tous les jours et la moitié de sa vie dans un lieu où on sait qu'on va passer une mauvaise journée (sauf qu'on a pas le choix c'est obligatoire).
Sans parler du harcèlement scolaire. Cette souffrance là est invisible mais elle commet tout de même de sacrés dégâts.
Certes le chemin est agréable mais c'est à peu près la seule chose de sympathique dans le fait d'aller à l'école.
Je partage ton avis. A partir du collège, c'était mieux mais avant, en primaire, c'était terrible. A l'époque les instit pouvaient frapper les enfants, personne ne leur disait rien. J'ai même eu un instit carrément sadique, qui est par la suite devenu directeur d'école. Ses proies étaient choisies, des enfants comme moi qui étions déjà maltraités à la maison. Et devant les enfants de médecins ou de commerçants, c'était les courbettes.
Psycholive a écrit:Une enfance n'est jamais totalement heureuse ou totalement malheureuse, c'est plus compliqué.
Je ne suis pas d'accord. A l'âge de 6 ans, j'avalais des médicaments pour essayer de mourir, et si j'avais été moins froussarde, j'aurais sauté sous un train. Je me suis souvent promené sur la voie de chemin de fer, sans oser aller au bout ...
Un enfant peut être totalement malheureux, au point de penser que la mort est préférable à sa vie.
Avoir SA tablette à dix ans, son téléphone, pas de frustration, pas de cadre qui pose des règles, etc. Ce n'est pas l'idéal pour apprendre la vie et ses difficultés. En revanche, je pense qu'une utilisation raisonnée de ces outils, un cadre familial où l'on pose des contraintes structurantes, etc. C'est probablement mieux. C'est pour cela que je ne diabolise pas la technologie ou le confort matériel, je crois juste qui si c'est cela et seulement cela qui domine rien de bon ne pourra en émerger.
Ces outils font parti du quotidien des enfants. Ils sont nés avec le numérique comme nous sommes nés avec des stylos. Ce sont les parents qui s'adaptent aux technologies qu'ils n'ont pas eu, quand ils étaient eux même enfant. A la majorité des parents fait ce qu'il pense être le mieux. Quand mes enfants étaient enfants, on diabolisait beaucoup la TV et les ordis. Nombreux parents limitaient drastiquement, voire interdisaient les écrans à leurs enfants. Les miens ont eu très tôt une TV et un ordi dans leur chambre, ce n'est pas pour autant qu'ils y passaient leur vie, ils avaient plein de copains et préféraient aller jouer dehors avec eux. Mais à une époque, quand mon fils était en 5ème, j'ai fini par faire une sélection, parmi les "copains", car il avait ceux qui débarquaient tous les mercredi et tous les week-end, non pas pour jouer au ballon, mais justement pour profiter de la TV et des ordis de mes enfants .... parce que c'était interdit chez eux.
Je pense qu'être un bon parent, c'est faire au mieux pour que son enfant s'épanouisse dans son époque.
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Hilda a écrit:
C'est mal fichu chez nous. On ne me l'enlèvera pas de la tête. Et j'en veux au système scolaire de m'avoir tenue prisonnière et de m'avoir menti.
Notre système scolaire est loin d'être parfait, mais il n'a pour but que d'apporter des savoirs généraux.