In Vino Veritas ?

On dit que le vin délie les langues - in vino veritas -
mais on dit aussi que l'on dit n'importe quoi sous le coup de l'alcool ou de la colère avec des " excuse -moi j'étais énervé (e) ..

Je me demande si l'alcool nous transforme ou révèle qui nous sommes vraiment.
J'avais un oncle super que j'aimais beaucoup.
Mais dès qu'il buvait, il devenait rancunier, colérique et grossier.
Il est mort d'un cirrhose.
Je n'ai jamais bu d'alcool.
Je n'ai pas envie de découvrir ce qu'il y a au fond de moi.

Ce qui est bien connu c'est que l'alcool désinhibe, d'où le proverbe romain. Qui dit levée totale ou partielle de l'inhibition dit possibilité de livrer des informations sur soi alors que celles-ci étaient sensées demeurer cachées.
En même temps, je crois que cela dépend de l'intention, si quelqu'un boit pour arriver à ce résultat c'est qu'il avait une envie de dire, mais qu'il lui fallait l'apport du vin pour le dire. En revanche quelqu'un qui n'a pas envie de dire et qui se retrouve à devoir le dire à cause du vin, c'est moins cool...

Mais qui influence l'autre dans l'histoire ?

Il paraît qu'avec l'âge, on prend de la bouteille. Je préfère ne pas grandir.

Happy67 a écrit:Je me demande si l'alcool nous transforme ou révèle qui nous sommes vraiment.
J'avais un oncle super que j'aimais beaucoup.
Mais dès qu'il buvait, il devenait rancunier, colérique et grossier.
Il est mort d'un cirrhose.
Je n'ai jamais bu d'alcool.
Je n'ai pas envie de découvrir ce qu'il y a au fond de moi.

C'était le cas de mon grand père aussi, je crois que l'alcool libère des tensions refoulées. Dit comme ça cela paraît un peu "sec", mais comment le dire autrement ? Il existe des personnes malheureuses qui n'ont pas d'autres moyens d'exprimer une souffrance que celui-ci.
Je ne l'ai pas connu, c'est un regret pour moi, mais c'est la vie.

Perso je crois que oui le vin et la colère font sortir ce que nous pensons vraiment !!

j'ai déjà été pompette mais ds des contextes où c'était la fête et il y a longtemps ..

mais je sais que quand je suis en colère ce que je dis oui ! reflète ce que je pense

et quand mon mari me dit .. oh j'ai dit ça parce que j'étais en colère je ne le pensais pas je ne le crois pas du tout

la colère comme le vin désinhibent - à mon avis

Elia a écrit:... la colère comme le vin désinhibent -  à mon avis  

On peut faire beaucoup de mal et le regretter. Certaines vérités ne sont pas bonnes à dire. J'ai déjà dit à quelqu'un ''Je te déteste !''. C'est irréparable. Cette personne est aujourd'hui dans un monde meilleur.

oui   c'est ça .. car  la Vérité n'est pas toujours bonne à dire  ..

si qq'un que je connais bien   me dit un truc  méchant et injustifié sous le coup de la colère  
je n'excuse pas  car je me dis : c'est ce qu'il (elle ) pense  
donc Ciao et je ne reviens pas
et si je me laisse à dire certaines choses  je prends le risque inverse aussi : couper les ponts

je déteste l'hypocrisie , le mensonge , les non dits  
j'aime les chose claires nettes

Je pense que l'alcool fait surtout oublier notre self contrôle. Nous avons tous en nous une part d'émotivité, d'agressivité, de gentillesse, ou de méchanceté. A jeun, de part notre éducation et notre savoir vivre, nous savons jongler avec tout ça, pour vivre de façon sociable. L'alcool inhibe un peu tout ça, et c'est pourquoi, certaines personnes deviennent plus tristes qu'à la normale, alors que d'autres plus joyeuses. Le tout est de se connaitre et de savoir quelles sont nos limites, pour toujours garder le contrôle sur nous même.

Absolument Sam, et cela me fait penser aux "doses". Par exemple dans mon cas il suffit de très peu pour qu'un effet se fasse sentir (oui je sais je suis un tout petit buveur), alors que chez d'autres personnes la désinhibition va débuter au bout de trois ou quatre verres par exemple. L'alcool est vraiment un révélateur, ces effets sont aussi anesthésiques, sur le plan neurologique mais aussi psychologique, puisque selon moi la persona* laisse sa place à un "moi" plus véritable, plus "sauvage" ! Au sens naturel bien sûr, ce n'est pas péjoratif.


*: La persona est un terme inventé par Carl Gustav Jung, il désigne le "rôle" endossé par le "moi" de la personne dans certaines situations sociales, comme un masque social qui peut changer selon les circonstances.

oui la colère et le vin font tomber les masques , les codes sociaux ...

Je crois aussi que la colère et l'alcool nous font révéler ce qu'on a au fond de nous. Par contre, cela impacte beaucoup sur la façon qu'on a de l'exprimer, et c'est ça qui peut avoir un effet pervers.

Car même quelque chose de pas agréable peut être dit, qi on prend l soin de le dire correctement en respectant l'émotivité de l'interlocuteur. Mais quand on a bu ou qu'on est en colère, on n'a plus cette notion de respect, et on peut devenir blessant alors que si on avait dt la même chose autrement, on aurait été juste contrariant.
Donc je crois qu'il faut prendre de la distance avec ce qu'on nous dit sous emprise, mettre de coté la forme et l'émotion négative que ça a pu générer, mais le prendre en compte quand même sur le fond.

Loba a écrit:Je crois aussi que la colère et l'alcool nous font révéler ce qu'on a au fond de nous. Par contre, cela impacte beaucoup sur la façon qu'on a de l'exprimer, et c'est ça qui peut avoir un effet pervers.

Car même quelque chose de pas agréable peut être dit, qi on prend l soin de le dire correctement en respectant l'émotivité de l'interlocuteur. Mais quand on a bu ou qu'on est en colère, on n'a plus cette notion de respect, et on peut devenir blessant alors que si on avait dt la même chose autrement, on aurait été juste contrariant...

Oui, c'est vrai.
A jeun, on peut dire à quelqu'un qu'on ne l'aime pas en restant courtois.
Sous l'emprise de l'alcool, on lui envoie son poing dans le nez. Et c'est très blessant, une pulvérisation nasale.

Ben voilà, forcément, c'est pas pareil !

Loba a écrit:Je crois aussi que la colère et l'alcool nous font révéler ce qu'on a au fond de nous. Par contre, cela impacte beaucoup sur la façon qu'on a de l'exprimer, et c'est ça qui peut avoir un effet pervers.

Car même quelque chose de pas agréable peut être dit, qi on prend l soin de le dire correctement en respectant l'émotivité de l'interlocuteur. Mais quand on a bu ou qu'on est en colère, on n'a plus cette notion de respect, et on peut devenir blessant alors que si on avait dt la même chose autrement, on aurait été juste contrariant.
Donc je crois qu'il faut prendre de la distance avec ce qu'on nous dit sous emprise, mettre de coté la forme et l'émotion négative que ça a pu générer, mais le prendre en compte quand même sur le fond.

Oui Loba, absolument, je suis d'accord avec toi.
Je perçois cela comme la libération d'affects douloureux refoulés, ainsi libérés par les effets de l'alcool... A mon avis ce que dit une personne dans ces moments-là est très important, ce sont des signaux à prendre en compte, surtout si l'on veut aider la personne à se comprendre. D'où l'intérêt de consulter quand on est soumis à cela, l'idée étant de pouvoir exprimer ce qui normalement est inféodé à la "censure" d'un moi inhibant.

C'est un point de vue un peu psychanalytique, mais l'idée de base c'est bien de montrer que l'alcool agit comme un révélateur, un révélateur de choses que la personne ne soumettrait pas à quiconque (ou plus difficilement) en étant à jeun.

bien d'accord avec vous
je crois aussi que la colère et le vin permettent de cracher le morceau
mais que le dire avant de façon plus poli ( sans éluder ni édulcorer le sujet !!) c'est mieux

D'ailleurs si ça sort de façon violente quand on est bourré, c'est en général parce qu'on aurait dû le dire bien plus tôt ! d'où l’intérêt à dire les choses, et apprendre à le faire, ce qui est loin d'être facile. L'assertivité, ça sert à ça et je trouve que c'est plein de bénéfices de se pencher sur cette notion.

Tout à fait Loba, c'est un peu comme la colère, qui est aussi révélatrice d'un conflit intérieur. Pas la colère légitime que l'on est en droit d'éprouver face à un événement particulièrement injuste, mais dans des situations où elle n'a pas vraiment sa place, où elle est disproportionnée par rapport à la cause. Une réaction violente dans des circonstances à priori peu appropriées doit toujours questionner...
Bien sûr il faut préciser les choses.

Par exemple si une personne se met en colère parce qu'on la contredit gentiment, et surtout de façon légitime et sans agressivité, sans ironie, c'est que l'on a réveillé en elle des affects douloureux, que l'on a mis le doigt sur un point sensible. Ma soeur est un peu comme ça.
Et moi même j'ai connu cela ! Dans une autre vie.
Disons que je n'ai pas toujours été cette personne calme, un peu psychologue, c'était avant que je renaisse !
Oui j'aime bien employer cette métaphore, je pense que je suis né une seconde fois il y a 7 ans.

Je ne bois pas à outrance car j'ai grandi entourée d'alcooliques et ce n'est pas l'image que je veux donner.

Par contre, j'apprécie le vin, la bière et les liqueurs. Moi l'alcool me rend encore plus joyeuse. J'ai tendance au naturel à vouloir rire un peu moins fort, sourire un peu moins (on a vite l'air imbécile heureuse sinon) et quand je bois un peu là c'est fini je souris je ris j'aime encore plus la vie !

Dosette a écrit:Je ne bois pas à outrance car j'ai grandi entourée d'alcooliques et ce n'est pas l'image que je veux donner.

Par contre, j'apprécie le vin, la bière et les liqueurs. Moi l'alcool me rend encore plus joyeuse. J'ai tendance au naturel à vouloir rire un peu moins fort, sourire un peu moins (on a vite l'air imbécile heureuse sinon) et quand je bois un peu là c'est fini je souris je ris j'aime encore plus la vie !

Moi, c'est l'inverse. L'alcool devrait me rendre encore plus dépressif. A nous deux, on fait une bonne moyenne.

Moi j'ai le vin mauvais .. je ne suis pas du tout rigolote

enfin ma dernière cuite remonte à pouuuuuh !

Ma dernière remonte à une quinzaine d'années. Ça m'a soigné de trop boire. J'ai été malade dans le jardin de la copine, dans le garage, et sur le survet Lacoste du kéké qui essayait de me voler mon paquet de cigarette !

Dosette a écrit:Ma dernière remonte à une quinzaine d'années. Ça m'a soigné de trop boire. J'ai été malade dans le jardin de la copine, dans le garage, et sur le survet Lacoste du kéké qui essayait de me voler mon paquet de cigarette !

Tu es une fille qui marque ! Et pas que les esprits !

Maintenant quand j'arrive à boire un demi-verre de vin c'est déjà énorme ! Et encore je le fais à la maison et pendant le repas du soir, alors (je ne sors pas et je ne conduis pas)... Le vin aurait plutôt un effet positif sur moi, il m'endort !

moi aussi mais   j'en bois peu

ma pire cuite : au punch orange .

ça date de  plus de 40 ans  ,,, et bien quand je vois la bouteille en rayon encore aujourd'hui   j'ai une nausée