Ringo94 a écrit:C'est une question que je me pose depuis peu de temps. Surtout en regardant les gens autour de moi et le temps qui file si vite. Dans mon cas, cela a toujours consisté à regarder derrière moi dans mon passé, mon enfance, mon adolescence et les gens que j'ai rencontré et que je ne vois plus: ceux avec qui j'ai passé du bon temps. Certains ne sont peut-être plus de ce monde et j'avoue que cela m'angoisse un peu, ce temps qui file et la mort au bout du chemin.
Passé 50 ans, c'est normal d'avoir un peu l'angoisse de la mort : si on compte en décennies, on est vite au bout et à nos ages, on a la conscience de savoir à quel point une décennie passe vite.
C'est aussi une question qui m'a traversé l'esprit. Le fait de m'occuper de ma tante qui a 90 ans, ça me projette directement sur ce que peut être la dégradation du corps et de l'esprit !
Quand j'avais 20 ans, il arrivait de m'adresser à la "moi" de 30 ans plus tard (c'est à dire moi maintenant) et je m'étais même écrit une chanson.
Je n'arrivais pas à m'imaginer vraiment ce que je serai, et je me rend compte maintenant que le peu que j’imaginais et que je craignais (rentrer dans le moule, perdre ma personnalité rebelle) ne s'est pas produit.
La Loba de 20 ans serait fière de la Loba de 50 ans !
Mais en voyante ma tante, j'ai un peu l'impression de savoir ce que je serai dans 30 ans car la vieillesse, même si elle peut être nuancée, apporte son lot de soucis de santé de toute façon ! et l'issue est la même pour tout le monde...
Et ça c'est plutôt angoissant.
Chacun trouve sa réponse, mais personnellement, je ne veux pas vivre le reste de ma vie avec cette idée en tête, comme une épée de Damoclès.
Pour moi chaque minute de vie, qu'on ait 20 ou 90 ans a la même valeur. Ca, ce n'est pas une notion très répandue socialement.
Donc je veux profiter de chacune de ces minutes.
J'ai eu d'autres but dans ma vie : mes enfants, mes projets... Aujourd'hui, la seule chose qui compte et qui va compter, c'est de faire en sorte que je profite de chacune de ces minutes. Et ça sera un objectif suffisant !
Et je me dit aussi que si aujourd'hui je peux me poser ces questions de quinqua, c'est aussi parce que j'ai eu la chance de vivre jusque là. Tout le monde ne l'a pas ! Quand je serai confrontée à des difficultés de santé de sexagénaire ou plus, ça voudra dire aussi que j'aurais eu la chance de vivre jusque là, il n'y aura donc rien à regretter, ces difficultés seront normales!