Pas en 2016 !

Un coup de gueule oui c'est ça !
Philippe Pinel (1745-1826) libérait les aliénés de leurs chaînes à la Salpétrière en 1795, 221 ans plus tard il existe encore des hôpitaux psychiatriques  en France (et pas des moindres) qui continuent à bafouer les droits les plus élémentaires des personnes internées pour des troubles mentaux. C'est tout simplement intolérable, ce sont des êtres humains, mais leurs troubles les rendent souvent très vulnérables aux abus, et c'est une chose que nous constatons (hélas) trop souvent...
http://www.psychomedia.qc.ca/sante-mentale/2011-11-11/maltraitance-hopital-psychiatrique-clermont

heureusement que ce n'est pas partout pareil, à compiegne un hopital psy s'appelle pinel

Oui Norma, heureusement !
Je n'ai jamais pu comprendre comment on pouvait laisser des personnes souffrant de tels troubles dans de telles situations, ça me dépasse ! Je sais bien que ces métiers médicaux sont difficiles et pas forcément "gratifiants", pour autant, ce sont des métiers utiles à l'humain, dans ce qu'il a de plus intime : son esprit. On ne doit jamais oublier que la maladie mentale est une maladie, et le fait d'infantiliser et/ou de maltraiter (indirectement ou pas) les personnes qui en sont atteintes c'est faire preuve d'une grave négligence.

Une personne qui souffre de tels troubles doit sentir qu'elle est considérée, soignée, écoutée, au-delà de la maladie il y a un être humain, qui ressent et qui demande à être entendu. Mais le fait de parquer des gens dans des lieux mal entretenus, avec des services mal adaptés, des employés démotivés, etc. C'est aggraver les problèmes. Et je ne conçois pas qu'il puisse encore exister de tels lieux en 2016...
Mais tu as raison Norma, il y a aussi des HP qui sont bien adaptées et où le personnel est compétent.

tout est dit olive

Puisqu'on en parle, je me demande quelles formations suit le personnel médical destiné à s'occuper des malades avec des troubles mentaux...

C'est terrible et ce qui l'est encore plus, c'est que ces violences soient infligées par du personnel médical, qui avait choisi ce métier pour aider à soulager la souffrance de l'autre !

Pour répondre à ta question Happy, c'est surtout le métier d'infirmier (infirmière) en psychiatrie qui est présent dans ces milieux, mais je ne connais pas très bien le cursus, je crois que c'est un diplôme qui s'obtient après trois ou quatre ans avec un concours d'entrée, mais c'est à vérifier... Quant au contenu de la formation, je n'en sais guère plus. Je suppose qu'il y a un peu de psychopathologie, etc.

Oui Sam, c'est un métier dans lequel on ne peut entrer sans être sûr de pouvoir assurer, même si, évidemment, on ne sait jamais ce qui nous attend. Je pense que certaines personnes avaient vraiment la vocation mais se sont retrouvées face à des problématiques qui ont miné leur belle motivation, voire réveillé des douleurs qui les ont entravées. C'est un métier très difficile...
Je crois qu'il faut être doté d'une grande aptitude à la compassion, voir qu'au delà de l'état du malade mental il y a surtout un être humain qui s'est égaré dans des réalités qui le font souffrir, la perte d'un lien qui a du sens, et c'est ce sens à retrouver qui selon moi fait le "beauté" du métier.

Ma nièce et son mari sont tous les deux infirmiers en psychiatrie. Ils sont tous les deux d'un calme olympien et d'une grande gentillesse. C'est sans doute des qualités indispensables, car eux adorent leur métier.

Sam a écrit:Ma nièce et son mari sont tous les deux infirmiers en psychiatrie. Ils sont tous les deux d'un calme olympien et d'une grande gentillesse. C'est sans doute des qualités indispensables, car eux adorent leur métier.

Et cela me réjouit de le savoir Sam ! C'est très bien.
Cela prouve qu'ils sont équilibrés et qu'ils se sont engagés dans une voie qui correspond vraiment à leurs valeurs d'humanité et de compassion.

J'ai découvert ce témoignage, édifiant !


Force est de reconnaître qu'il existe encore des HP où l'on ne tient aucun compte de la personne, où l'on ne cherche pas à savoir si :
1-Cette hospitalisation était vraiment nécessaire ?
2-La personne internée n'a pas quelque chose à dire qui pourrait l'aider davantage ?

C'est plutôt déshumanisant. Dans le cas de cette jeune femme l'hospitalisation n'a servi à rien, elle lui a fait perdre trois ans de sa vie alors qu'elle aurait pu bénéficier d'une thérapie humaniste plus adaptée, je pense.