J'ai hésité pour choisir la rubrique dans laquelle j'allais publier mon sujet, car le thème des fées appartient finalement autant à l'histoire qu'à l'ésotérisme, à la psychologie qu'à la philo... Mais bon, il s'agit avant tout d'un sujet qui émerveille, enchante, transcende parfois ; alors il m'a semblé qu'il serait ici à sa place. Je précise que tout ce que je rapporte ici je le tiens de la conférence, ou de quelques connaissances que j'avais déjà sur le sujet.
D'abord, que signifie le terme de "fée" ? Sur le plan étymologique s'entend. Il vient du latin "fatum" qui signifie destin. Ensuite, il y a fée et fée ! La fée peut aussi se retrouver sorcière ! Carabosse en est un bon exemple. On trouve des traces de l'image dès l'antiquité, des traces connues, mais c'est au moyen âge que la fée va prendre son envol dans l'imaginaire collectif. Viviane, Morgane, Mélusine, quelques noms célèbres qui résonnent en nous comme relativement familiers, et pour cause ! lls apparaissent dans des mythes célèbres et marquants comme celui du roi Arthur et de la table ronde. La légende du Graal également. La fée est souvent associée à l'élément liquide, l'eau est le soluble absolu par excellence, le liquide de vie. La célèbre "Dame du lac", joue un rôle déterminant dans le récit arthurien. Les fées de l'eau, des bois, de la nature en général. Elles semblent indissociables de la nature, elles en sont les représentantes anthropomorphiques, métaphores de la femme ou de l'élément féminin compris dans une nature créatrice. C'est un personnage complexe, une entité à la fois terrestre et éthérée, qui peut vivre à l'instar d'une femme "normale" comme Mélusine qui partagea ses jours avec un humain avant d'être emportée (au sens propre) par son état de créature surnaturelle ! Son époux n'ayant pas le droit de la voir le samedi sous peine de deviner sa nature polymorphe (queue de serpent et buste humain) et par là même de mettre fin à leur union, ce qui devait arriver arriva...
Songer à la fameuse "Vouivre", cette créature issue des légendes de l'Est de la France, qui apparaissait tantôt comme une très belle jeune femme tantôt comme une sorte de serpent d'eau ! L'eau, toujours. L'élément de la matrice aussi, l'image de la femme insaisissable. Elle séduit les hommes et finit par leur échapper ! La fée est aussi insaisissable que mystérieuse dans son essence. Sur le plan purement symbolique, la fée est d'abord une femme. Elle en épouse la forme ; elle incarne une sorte d'idéal féminin. La fée peut vite devenir sorcière, la limite entre sa dimension bénéfique et maléfique est vite franchie ! Il y a un parallèle à faire avec l'ange gardien, qui est l'évolution de la fée au travers du prisme symbolique chrétien. Le cas de Lucifer aussi, vous savez que Lucifer était un ange qui fut déchu, et avant de régner sur les ténèbres il était impliqué dans la lumière divine. La fée versus sorcière est similaire, elle est passée du côté "obscur de la force" en quelque sorte ! Le versant bénéfique et maléfique sont souvent proches, et bien des récits indiquent que la magie émane d'une fée ou d'une sorcière, mais cette magie est teintée, elle est noire ou blanche, opposés chromatiques typiques d'une philosophie manichéenne.
Pour les enfants la fée et la sorcière sont emblématiques, ce sont des personnages "structurants" pour son esprit, dans le sens où elles incarnent au coeur du récit ce qui relève d'un monde juste et bon et d'un monde injuste et mauvais. La fée l'emporte ! Précisément parce qu'elle représente la dimension juste de l'être, l'attention, la compassion... La sorcière tente, elle veut entraîner la psyché vers les ténèbres, l'abandon aux "vices". Or, elle ne gagne jamais, le droit est restitué et la bonté revient comme une évidence, par magie ! Dans notre inconscient d'adulte, la fée et la sorcière sont des images archétypiques, le surnaturel est omniprésent dans notre existence, mais les formes peuvent changer. La forêt est le domaine inconnu où règne les créatures magiques, qui font quelquefois des incursions dans le monde des humains. En tous cas dans l'imaginaire occidental, puisque l'on sait qu'au moyen orient, où les forêts sont rares, les créatures magiques se manifestent autrement, et peuvent être présentes absolument partout. La fée, puisqu'il s'agit d'elle ici, est peut-être une image rassurante, celle qui abrase notre angoisse d'une nature inconnue, incontrôlable.
Mais la fée participe d'une forme de destin, elle vient, elle intervient dans la vie pour assurer quelque chose. Ne dit-on pas de quelqu'un qui a de la chance qu'une bonne fée s'est penchée sur son berceau ? Elle intervient donc très tôt dans la vie d'un être pour en favoriser l'écoulement. Est-ce une métaphore à peine dissimulée de la bonne mère ? Attentive et aimante ? Ce ne sont là que des hypothèses. Les fées font partie de la mythologie, mais la mythologie elle-même fait partie de l'esprit, de la culture humaine commune, et c'est extrêmement important. A quoi ressemblent les fées modernes ? Ce ne sont pas les idées qui manquent non ?
Je précise que certains passages de cet exposé sont le fruit de mes propres réflexions, pas d'informations que j'ai captées dans cette conférence ou dans de quelques lectures que ce soit.
Merci de m'avoir lu ! Et j'espère que je n'ai pas été rébarbatif...
J'espère que vous serez indulgents, c'est peut-être un tissu d'âneries, mais c'est un texte que j'ai composé cet après-midi, j'ai improvisé, en essayant de combiner des données apprises avec des données issues de réflexions personnelles.
Vous pouvez critiquer ou même compléter, à votre guise mes amis !
D'abord, que signifie le terme de "fée" ? Sur le plan étymologique s'entend. Il vient du latin "fatum" qui signifie destin. Ensuite, il y a fée et fée ! La fée peut aussi se retrouver sorcière ! Carabosse en est un bon exemple. On trouve des traces de l'image dès l'antiquité, des traces connues, mais c'est au moyen âge que la fée va prendre son envol dans l'imaginaire collectif. Viviane, Morgane, Mélusine, quelques noms célèbres qui résonnent en nous comme relativement familiers, et pour cause ! lls apparaissent dans des mythes célèbres et marquants comme celui du roi Arthur et de la table ronde. La légende du Graal également. La fée est souvent associée à l'élément liquide, l'eau est le soluble absolu par excellence, le liquide de vie. La célèbre "Dame du lac", joue un rôle déterminant dans le récit arthurien. Les fées de l'eau, des bois, de la nature en général. Elles semblent indissociables de la nature, elles en sont les représentantes anthropomorphiques, métaphores de la femme ou de l'élément féminin compris dans une nature créatrice. C'est un personnage complexe, une entité à la fois terrestre et éthérée, qui peut vivre à l'instar d'une femme "normale" comme Mélusine qui partagea ses jours avec un humain avant d'être emportée (au sens propre) par son état de créature surnaturelle ! Son époux n'ayant pas le droit de la voir le samedi sous peine de deviner sa nature polymorphe (queue de serpent et buste humain) et par là même de mettre fin à leur union, ce qui devait arriver arriva...
Songer à la fameuse "Vouivre", cette créature issue des légendes de l'Est de la France, qui apparaissait tantôt comme une très belle jeune femme tantôt comme une sorte de serpent d'eau ! L'eau, toujours. L'élément de la matrice aussi, l'image de la femme insaisissable. Elle séduit les hommes et finit par leur échapper ! La fée est aussi insaisissable que mystérieuse dans son essence. Sur le plan purement symbolique, la fée est d'abord une femme. Elle en épouse la forme ; elle incarne une sorte d'idéal féminin. La fée peut vite devenir sorcière, la limite entre sa dimension bénéfique et maléfique est vite franchie ! Il y a un parallèle à faire avec l'ange gardien, qui est l'évolution de la fée au travers du prisme symbolique chrétien. Le cas de Lucifer aussi, vous savez que Lucifer était un ange qui fut déchu, et avant de régner sur les ténèbres il était impliqué dans la lumière divine. La fée versus sorcière est similaire, elle est passée du côté "obscur de la force" en quelque sorte ! Le versant bénéfique et maléfique sont souvent proches, et bien des récits indiquent que la magie émane d'une fée ou d'une sorcière, mais cette magie est teintée, elle est noire ou blanche, opposés chromatiques typiques d'une philosophie manichéenne.
Pour les enfants la fée et la sorcière sont emblématiques, ce sont des personnages "structurants" pour son esprit, dans le sens où elles incarnent au coeur du récit ce qui relève d'un monde juste et bon et d'un monde injuste et mauvais. La fée l'emporte ! Précisément parce qu'elle représente la dimension juste de l'être, l'attention, la compassion... La sorcière tente, elle veut entraîner la psyché vers les ténèbres, l'abandon aux "vices". Or, elle ne gagne jamais, le droit est restitué et la bonté revient comme une évidence, par magie ! Dans notre inconscient d'adulte, la fée et la sorcière sont des images archétypiques, le surnaturel est omniprésent dans notre existence, mais les formes peuvent changer. La forêt est le domaine inconnu où règne les créatures magiques, qui font quelquefois des incursions dans le monde des humains. En tous cas dans l'imaginaire occidental, puisque l'on sait qu'au moyen orient, où les forêts sont rares, les créatures magiques se manifestent autrement, et peuvent être présentes absolument partout. La fée, puisqu'il s'agit d'elle ici, est peut-être une image rassurante, celle qui abrase notre angoisse d'une nature inconnue, incontrôlable.
Mais la fée participe d'une forme de destin, elle vient, elle intervient dans la vie pour assurer quelque chose. Ne dit-on pas de quelqu'un qui a de la chance qu'une bonne fée s'est penchée sur son berceau ? Elle intervient donc très tôt dans la vie d'un être pour en favoriser l'écoulement. Est-ce une métaphore à peine dissimulée de la bonne mère ? Attentive et aimante ? Ce ne sont là que des hypothèses. Les fées font partie de la mythologie, mais la mythologie elle-même fait partie de l'esprit, de la culture humaine commune, et c'est extrêmement important. A quoi ressemblent les fées modernes ? Ce ne sont pas les idées qui manquent non ?
Je précise que certains passages de cet exposé sont le fruit de mes propres réflexions, pas d'informations que j'ai captées dans cette conférence ou dans de quelques lectures que ce soit.
Merci de m'avoir lu ! Et j'espère que je n'ai pas été rébarbatif...
J'espère que vous serez indulgents, c'est peut-être un tissu d'âneries, mais c'est un texte que j'ai composé cet après-midi, j'ai improvisé, en essayant de combiner des données apprises avec des données issues de réflexions personnelles.
Vous pouvez critiquer ou même compléter, à votre guise mes amis !