La solitude

Je crois que c'est surtout révélateur de la solidité du système nerveux et du moral de chacun.
Il faut avoir l'esprit bien accroché dans cette ambiance pour continuer à être centré avec soi-même. mais c'est peut-être encore plus important !

Romain20 a écrit:Le COVID est le révélateur des défauts humains... et des qualités.

Comme d'autres périodes de l'histoire...
Ce sont des périodes qui testent notre capacité à lutter contre nos propres angoisses, et nos peurs collectives.
Et il est vrai que les contraintes que nous devons traverser sont plutôt inédites, en tous cas pour nos générations.

Elia a écrit:Tu prends des vacances Happy ?  tu fais quoi ?

Happy67 a écrit:Coucou. Je ne prends jamais de vacances vu que je n'ai ni femme, ni enfants, ni famille donc pas besoin de leur faire plaisir.
Mes collègues me laissent des messages et je me connecte pour résoudre les problèmes.
Ils sont bien contents que je sois toujours disponible : jamais en vacances, jamais malade, aucune obligation familiale.
Le sport reprendra dans un mois. D'ici-là, je dors, je mange, je range, je visionne des séries en replay.
Je regarde en boucle sur FB les vidéos de mes cours de danse en me remémorant combien je me sentais bien à ces moments-là.
Je serais bien allé au ciné mais comme tant d'autres, je suis puni. ça me laissera du temps pour reprendre le roller et chuter à nouveau.
On verra si je pourrai encore entrer dans les centres commerciaux à partir du 09/08.
J'aurais bien invité des amis mais ils sont partis en vacances.

Et vous ?

mareaction a écrit:Bonjour Happy
Pourquoi ne partez vous pas en organisé?
Pour partir en vacances par obligatoire d'avoir une famille!
Mais à la maison, j'ai les deux mêmes, un célibataire endurci, l'autre en instance de divorce, ils préfèrent travailler que de prendre des congés!

Bonjour Minouchette,
Partir, m'asseoir sur la plage, regarder les gens qui s'amusent, les couples qui s'enlacent, c'est comme être devant la vitrine d'une boulangerie et contempler tous ces délicieux gâteaux que je ne peux pas m'offir.
Il y a des souffrances qu'il n'est pas nécessaire de s'infliger.
Contrairement à vos fils, j'ai cessé de considérer le travail comme une priorité.
J'ai un appareil photo numérique et personne à photographier.

Norma a écrit:... arrête de te laisser bouffer comme ça happy

Il n'y a que le chien des voisins pour me considérer comme consommable.

Je ne m'ennuie guère : j'arpente les rues de ma ville qui est plutôt calme cet été, il ne fait pas bien chaud mais c'est idéal pour marcher un peu et voir son environnement différemment

Marcher permet de se vider un peu la tête des pensées existentielles et de s'attacher à des détails urbains ou naturels.

Happy, les vacances, c'est comme le reste, on ne les fait pas forcément pour les autres, mais aussi pour soi.

Quand tu vas à la danse, c'est pour toi, donc pourquoi est-ce que tu conçois tout le reste rien qu'à travers le prisme des autres ?

Romain20 a écrit:Je ne m'ennuie guère : j'arpente les rues de ma ville qui est plutôt calme cet été, il ne fait pas bien chaud mais c'est idéal pour marcher un peu et voir son environnement différemment

Marcher permet de se vider un peu la tête des pensées existentielles et de s'attacher à des détails urbains ou naturels.  

J'ai tendance à faire cela moi aussi Romain, j'aime bien réfléchir sur des tas de choses en déambulant ainsi. C'est vrai que le simple fait d'adopter un regard un peu différent sur l'environnement peut s'avérer vraiment utile, presque agréable. Je crois que c'est une forme de méditation...

Il m'arrive aussi d'avoir la désagréable impression de ne pas arriver à tisser des liens pérennes avec la plupart des personnes que je côtoie. Malgré mes efforts, ou peut-être justement à cause d'eux ?
C'est assez étrange en fait, il doit exister des raisons plus ou moins conscientes qui font que, mais il n'est pas aussi simple de les déceler.
Et pourtant j'y ai beaucoup réfléchi. Qu'on le veuille ou non on renvoie des images de soi qui ne sont pas toujours comprises, et qui nous échappent. Cela peut conduire à une forme de solitude à mon avis.

Je pense être une personne sociable, plutôt bienveillante, pourtant je n'ai que très peu de relations. Pour autant ces relations sont intéressantes. Un manque de confiance en soi, d'assurance, etc. Peuvent provoquer ce sentiment d'isolement.
Vous me direz, est-ce vraiment un problème ? Oui et non, tout dépend de la façon dont on le vit selon moi.

Je pars seule souvent et j'aime de plus en plus la solitude mais j'ai toujours été un peu sauvage !

Moi j'étais plus ou moins ainsi colombine, mais depuis que je me suis pris de passion pour la psychologie je recherche davantage la compagnie des autres, enfin, entre autres raisons...

Je n'ai jamais été sociable mais bizarrement, je me sens finalement quand même mieux quand je vais travailler que seul à la maison à ruminer de sombres pensées.
C'est peut-être dû à l'arrivée récente d'un collègue qui est si différent des autres, atypique.
Parfois, une seule personne peut changer bien des choses.

C'est vrai Romain, et cette personne peut nous renvoyer quelque chose qui nous gêne de façon plus ou moins consciente.
La solitude peut offrir l'occasion d'approfondir ses réflexions sur ces sujets.

Psycholive a écrit:... Je pense être une personne sociable, plutôt bienveillante, pourtant je n'ai que très peu de relations. Pour autant ces relations sont intéressantes. Un manque de confiance en soi, d'assurance, etc. Peuvent provoquer ce sentiment d'isolement.
Vous me direz, est-ce vraiment un problème ? Oui et non, tout dépend de la façon dont on le vit selon moi.

Il est préférable d'avoir peu de relations mais des relations de qualité. J'ai une vingtaine d'amis FB mais je ne reste en contact qu'avec 5 ou 6 personnes.

Romain20 a écrit:Je n'ai jamais été sociable mais bizarrement, je me sens finalement quand même mieux quand je vais travailler que seul à la maison à ruminer de sombres pensées. C'est peut-être dû à l'arrivée récente d'un collègue qui est si différent des autres, atypique.
Parfois, une seule personne peut changer bien des choses.

Peux-tu nous en dire plus sur ce collègue atypique ?
C'est intéressant quelqu'un qui sort de l'ordinaire.

C'est certain Happy !Et c'est mon cas.
Mon meilleur copain est quelq'un d'assez atypique, mais c'est justement ce qui rend notre amitié passionnante...
Car je me suis longtemps perçu comme atypique, et je le fais encore.

Psycholive a écrit:C'est certain Happy !Et c'est mon cas.
Mon meilleur copain est quelq'un d'assez atypique, mais c'est justement ce qui rend notre amitié passionnante...
Car je me suis longtemps perçu comme atypique, et je le fais encore.

J'ai toujours été différent et même aujourd'hui, je cherche à gommer cette différence.
Déjà au collège, je dissimulais le fait que mon père nous avait quittés pour un monde meilleur.
Je n'étais pas assez masculin pour être intégré dans les groupes de garçons.
Je n'étais pas assez féminin pour être accepté par les filles.
Je suis attiré par des êtres comme moi, les vilains petits canards blessés par la vie car on se ressemble et on se comprend.
Je ne cherche plus à être comme tout le monde. Je cherche juste à être heureux tant que j'en ai encore l'occasion.

Happy67 a écrit:

Psycholive a écrit:... Je pense être une personne sociable, plutôt bienveillante, pourtant je n'ai que très peu de relations. Pour autant ces relations sont intéressantes. Un manque de confiance en soi, d'assurance, etc. Peuvent provoquer ce sentiment d'isolement.
Vous me direz, est-ce vraiment un problème ? Oui et non, tout dépend de la façon dont on le vit selon moi.

Il est préférable d'avoir peu de relations mais des relations de qualité. J'ai une vingtaine d'amis FB mais je ne reste en contact qu'avec 5 ou 6 personnes.

Romain20 a écrit:Je n'ai jamais été sociable mais bizarrement, je me sens finalement quand même mieux quand je vais travailler que seul à la maison à ruminer de sombres pensées. C'est peut-être dû à l'arrivée récente d'un collègue qui est si différent des autres, atypique.
Parfois, une seule personne peut changer bien des choses.

Peux-tu nous en dire plus sur ce collègue atypique ?
C'est intéressant quelqu'un qui sort de l'ordinaire.

Un collègue qui ne suit pas aveuglement et confortablement le groupe souvent intolérant et cynique, qui ne fait pas de ségrégation sociale en mettant des étiquettes aux gens, en les écartant, qui se distingue par des idées assez généreuses et désintéressées, qui ne va pas vraiment là où ça brille, qui se moque un peu des convenances.
Un collègue sans a priori qui partage...

Romain20 a écrit:Un collègue qui ne suit pas aveuglement et confortablement le groupe souvent intolérant et cynique, qui ne fait pas de ségrégation sociale en mettant des étiquettes aux gens, en les écartant, qui se distingue par des idées assez généreuses et désintéressées, qui ne va pas vraiment là où ça brille, qui se moque un peu des convenances. Un collègue sans a priori qui partage...

Une perle rare.

Tu aurais la même chose version fille pour moi ?

Happy67 a écrit:

Romain20 a écrit:Un collègue qui ne suit pas aveuglement et confortablement le groupe souvent intolérant et cynique, qui ne fait pas de ségrégation sociale en mettant des étiquettes aux gens, en les écartant, qui se distingue par des idées assez généreuses et désintéressées, qui ne va pas vraiment là où ça brille, qui se moque un peu des convenances.   Un collègue sans a priori qui partage...

Une perle rare.  

Tu aurais la même chose version fille pour moi ?  

Pas pour le moment mais c'est possible.

Ces personnes qui se distinguent ne restent hélas souvent pas très longtemps dans le même lieu...

Romain20 a écrit:Ces personnes qui se distinguent ne restent hélas souvent pas très longtemps dans le même lieu...

Contrairement à moi qui ne bouge pas. Ce sont les autres qui me quittent.

Romain20 a écrit:

Happy67 a écrit:

Il est préférable d'avoir peu de relations mais des relations de qualité. J'ai une vingtaine d'amis FB mais je ne reste en contact qu'avec 5 ou 6 personnes.



Peux-tu nous en dire plus sur ce collègue atypique ?
C'est intéressant quelqu'un qui sort de l'ordinaire.

Un collègue qui ne suit pas aveuglement et confortablement le groupe souvent intolérant et cynique, qui ne fait pas de ségrégation sociale en mettant des étiquettes aux gens, en les écartant, qui se distingue par des idées assez généreuses et désintéressées, qui ne va pas vraiment là où ça brille, qui se moque un peu des convenances.
Un collègue sans a priori qui partage...

Il a pas une soeur ? Pour Happy

Psycholive a écrit:Il m'arrive aussi d'avoir la désagréable impression de ne pas arriver à tisser des liens pérennes avec la plupart des personnes que je côtoie. Malgré mes efforts, ou peut-être justement à cause d'eux ?
C'est assez étrange en fait, il doit exister des raisons plus ou moins conscientes qui font que, mais il n'est pas aussi simple de les déceler.
Et pourtant j'y ai beaucoup réfléchi. Qu'on le veuille ou non on renvoie des images de soi qui ne sont pas toujours comprises, et qui nous échappent. Cela peut conduire à une forme de solitude à mon avis.

Je pense être une personne sociable, plutôt bienveillante, pourtant je n'ai que très peu de relations. Pour autant ces relations sont intéressantes. Un manque de confiance en soi, d'assurance, etc. Peuvent provoquer ce sentiment d'isolement.
Vous me direz, est-ce vraiment un problème ? Oui et non, tout dépend de la façon dont on le vit selon moi.

Je suis exactement comme ça Olive!
J'en parlais avec ma fille pas plus tard qu'hier. Je faisais un petit "bilan" de ma vie et sur le fait que j'ai toujours eu du mal à me faire ne serait-ce qu'une amie, une vraie.
Une amie fiable, qui ne prend pas la tête, sur qui on peut compter. Bref, une personne normale.

C'est peut-être pour ça que je me suis éloignée de mes soeurs. J'avais l'impression d'être sans cesse jugée. Tout ça parce que je ne fonctionnais pas comme elle. Je me suis toujours sentie mal à l'aise dans cette famille. Comme différente, sans savoir vraiment pourquoi.

Mais pour autant, tout comme vous Olive et Happy, je me considère comme quelqu'un de gentille, sociable, empathique, qui n'aime pas les prises de tête....bref, un extra terrestre au milieu d'un panier de crabes!

Nous sommes tous les trois de la même trempe.
Des gentils incompris et injustement traités.

C'est sans doute pour ça que je me réfugie souvent dans la solitude.
Elle m'aide à me ressourcer et me retrouver avec moi-même.
Quand je disais ça à ma soeur, elle me répondais : "tu as vraiment un problème"!

Quand votre propre famille vous dit ça, comment reprendre cette confiance et cette estime de soi qui nous manquent tant....

Dany a écrit:...
C'est sans doute pour ça que je me réfugie souvent dans la solitude.
Elle m'aide à me ressourcer et me retrouver avec moi-même.
Quand je disais ça à ma soeur, elle me répondais : "tu as vraiment un problème"!

Ne pas ressembler à tout le monde n'est pas forcément un problème.

C'est juger ceux qui n'entrent pas dans le moule qui est un problème.
Moi j'ai toujours accepté ma soeur telle qu'elle est.
Pourtant je peux vous dire que c'est un cas!

Happy67 a écrit:

Romain20 a écrit:Ces personnes qui se distinguent ne restent hélas souvent pas très longtemps dans le même lieu...

Contrairement à moi qui ne bouge pas. Ce sont les autres qui me quittent.

Quelquefois ce n'est pas forcément un mal d'être un pilier, une valeur sûre. Trop de gens gigotent en tout sens, quittent leur travail sur un coup de tête...
Il y a aussi des gens qui ne changent ni d'activité, ni de lieu. Ca n'est pas forcément vu de façon positive aujourd'hui hélas dans ce monde béatement assoiffé de vitesse et de changement où l'on aime la flexibilité.

Pour ma part, je suis un pilier où que je sois, au boulot ou dans la famille, c'est même parfois très lourd, mais c'est pas pour ça que je change toutes les 5 mn !