Michael Farzan et ses collègues ont procédé autrement pour fabriquer un leurre destiné à neutraliser le VIH. Ils ont fabriqué une protéine artificielle, baptisée « CD4-Ig », fusionnant la protéine réceptrice CD4 et l’extrémité du corécepteur CCR5. Après avoir constaté qu’il neutralisait très bien le VIH in vitro, ils l’ont testé avec succès chez des souris utilisées comme modèle animal de l’infection humaine, puis sous une forme adaptée chez quatre macaques.
Cette protéine artificielle a été administrée au moyen d’un vecteur viral utilisé en thérapie génique à quatre singes, quatre autres macaques servant de contrôles. Le vecteur viral – un « vecteur adéno-associé » (AAV) exprimait le gène codant pour la protéine CD4-Ig. Comme il s’intègre dans le génome, il permet une production indéfinie de la protéine artificielle. Les singes ainsi traités ont été exposés par voie veineuse au virus de l’immunodéficience simien (SIV, équivalent pour le singe du VIH). Les quatre animaux ont présenté une protection à pendant au moins trente-quatre semaines après l’exposition au virus.
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