Le ventre qui pense, et panse !

C'est pour ça que tout se noue là-dedans quand on est contrarié.

Exactement Dany ! Il y a des millions de neurones dans les intestins, et ils sont reliés au cerveau, donc il est compréhensible qu'il existe une interaction directe. A qui le dis-tu ! Combien de fois ai-je eu mal au ventre lorsque j'étais enfant et qu'il fallait aller à l'école ! En fait j'exprimais mon angoisse ainsi.
Quand on somatise l'une des premières parties du corps à en pâtir c'est effectivement l'abdomen.

pareil ! le nombre de fois où j'ai eu mal au ventre avant d'aller à l'école.

En tous cas merci pour ce sujet parce que actuellement je suis en pleine introspection. Je me soupçonne d'être un cas de boulimie légère ainsi que probablement une bonne partie de ma famille. On a des poids normaux hein c'est pas la question. Et on ne se fait pas vomir. C'est juste mon (notre ?) rapport à la nourriture ne me paraît pas si rationnel que ça...

J'ai rendez vous avec ma nutritionniste en octobre je compte lui en parler. Elle me dira peut être si mes soupçons sont justifiés et où je peux m'adresser pour faire rectifier le tir...Parce que sincèrement je ne sais pas quel est le chemin à emprunter si il s'avère que j'ai raison.

La bouffe c'est très psychologique!
Moi, quand je suis pas bien, immédiatement je compense en m'enfilant n'importe quoi....enfin, du sucré si possible.
Autant, inversement, il y a des périodes où je ne peux rien avaler. Rien ne passe.
Cet été, par moments je sautais carrément des repas. En ce moment, je mange...

Ah oui ça l'est Dany !

Je suis un peu dans les mêmes questionnements que toi Hilda, mon rapport à la nourriture est un peu différent, après le décès de mes parents j'ai pris du poids, je pense que j'étais clairement dans une "compensation" classique, alors qu'avant je pouvais manger autant que je voulais sans prendre un gramme ! C'est bien qu'il y avait un lien entre le deuil et le poids, c'est ce que l'on appelle les "kilos émotionnels". Bon je n'ai pas pris vingt kilos non plus, mais environ huit ou neuf, ce qui n'est déjà pas si mal.

Et maintenant j'ai l'impression de mal manger, j'essaie de faire attention mais j'ai toujours l'impression d'être en une sorte d'excès, ce qui n'est probablement pas le cas, mais les ressentis corporels sont différents.

C'est surtout neuropsychologique, voire neurobiologique ! Selon notre état mental cela affecte le microbiote intestinal qui à son tour affecte le corps, etc. Et notre rapport à la nourriture varie. Les émotions s'expriment beaucoup via la nourriture et surtout notre façon de la métaboliser je pense...

Je suis une bonne vivante, moi je suis du genre yoyo, quand je fais de la dépression je perds du poids et quand je vais bien, j en prends, le pompon c est depuis que j ai arrêté de fumer, en même temps ça me fait chier, mais je vais pas me faire déprimer pour maigrir, des fois je vais avoir des frontales avant d avoir mes règles, c est dingue, je crève la dalle plusieurs jours avant, je pense pas avoir de gros soucis avec la bouffe a part d aimer les bonnes choses,

Happy67 a écrit:

Psycholive a écrit:Une nouvelle discipline : la psychomicrobiotique, vient confirmer qu'il y a vraiment des relations étroites entre nos bactéries intestinales et la santé mentale !

Et une autre étude sérieuse a démontré que les personnes qui pètent régulièrement sont moins sujettes aux troubles dépressifs.

Dany a écrit:La bouffe c'est très psychologique!
Moi, quand je suis pas bien, immédiatement je compense en m'enfilant n'importe quoi....enfin, du sucré si possible.
Autant, inversement, il y a des périodes où je ne peux rien avaler. Rien ne passe.
Cet été, par moments je sautais carrément des repas. En ce moment, je mange...

Un peu pareil, surtout en ce moment

On peut combler des émotions, des angoisses, des appréhensions avec la nourriture, et c'est en effet très psychologique. Par exemple quand on vit un deuil on peut soit manger beaucoup plus ou beaucoup moins ! Manger beaucoup plus comme pour "intégrer" l'autre, symboliquement bien sûr, combler un vide, un manque...

Sympa ton nouvel avatar Romain !

Merci Olive.

On mange en effet pour combattre des angoisses, pour repousser des idées négatives, peut-être par instinct de survie aussi avec ce covid. Mieux nourri et fort, on l'attaquera peut-être mieux...

Tout ce qui est angoissant nous prend de l'énergie, et par reflexe, quand on a besoin d'énergie, on va manger pour prendre des forces. Mais ce ne sont pas forcément de ces forces là dont on a besoin...

Non mais c'est pertinent comme observation, nos ancêtres devaient faire des réserves de calories au cas où un coup dur arriverait... Maintenant nous savons que les neurones situés dans les intestins interagissent avec ceux du cerveau, et bien sûr nos émotions sont parties prenantes de ces interactions.

La relation à la nourriture est une problématique bien plus complexe qu'il n'y paraît, l'anorexie, la boulimie, et tous les réflexes que nous pouvons avoir quand nous éprouvons cette "pulsion" de nutrition. Bien nourrir son microbiote c'est s'assurer un meilleur équilibre, mais l'inverse est tout aussi vrai, bien nourrir son psychisme entretient le microbiote.

Quand je parlais de ton avatar Romain je pensais à mon enfance, quand je regardais Calimero à la télé, j'aimais bien... Ca me touchait beaucoup, ce petit poussin à qui il arrivait toujours des histoires et qui trouvait cela injuste, je m'identifiais à lui, un peu.

Après mon divorce, j'ai développé des crises d'angoisse et de panique. Ca a duré un an.
J'ai appris, du coup, que toutes ces réactions psychosomatiques, nous les héritons de ce qu'on vécu nos ancêtres et notre organisme se met systématiquement en mode "défense" quand notre vie se trouve perturbée par un évènement.
La nourriture, comme tu l'expliques si bien Olive, fait aussi partie de ce processus.

Oui c'est notre corps qui s'exprime, le "moi peau" comme a dit un psychanalyste dont j'ai oublié le nom. C'est tout à fait psychosomatique, d'ailleurs on ne devrait même plus parler de psychosomatique, parce que c'est évident, la dualité entre le corps et le psychisme a fait long feu...

Quand on se connaît bien on arrive même à anticiper les troubles que l'on va avoir ! Au niveau du corps je veux dire. Par exemple moi j'ai une légère tendance à l'hypocondrie, dans ce "trouble" la personne pense qu'elle est réellement atteinte d'une maladie grave, même si ce n'est pas le cas, avec le temps j'ai appris à identifier les moments où ce processus se met en place. Il y a aussi le fait d'avoir beaucoup travailler la psycho, c'est une chose qui m'a permis de changer suffisamment pour être apte à savoir à quel moment je suis dans cet état d'esprit.

Sans parler d'âme, il est difficile de dissocier corps et psyché.

Je suis d'accord Olive, nous sommes un "tout". Quand on s'occupe plus d'un coté que de l'autre, il y a déséquilibre

Et la crise, il ne faut surtout pas essayer de la combattre, car elle résiste et s'amplifie systématiquement.
C'est ce que je faisais au début, car je ne comprenais pas ce qui m'arrivait.
En faisant des recherches, j'ai appris que la crise, bizarrement, il faut l'accueillir, le plus possible dans le calme, et elle passe toute seule quand on a compris qu'on ne court aucun danger.
En sachant, bien entendu, que ça ne disparait pas du jour au lendemain.....

D'où les bienfaits des thérapies comportementales et cognitives, car il s'agit de travailler sur sa représentation de soi, et notamment de ses pensées liées à son corps. C'est ça Loba, nous formons un tout qui s'auto influence, et souvent nous ne le soupçonnons même pas.

je crois qu'avoir envie de manger en ce moment c'est normal :

1º le froid arrive et le corps sait qu'il faut faire des réserves  de graisse
2º on se dit   que  notre corps sera plus fort pour résister à la maladie si on est touché
3º on a besoin de la nourriture  / doudou  pour calmer nos angoisses

Hé c'est peut-être un peu de tout ça Elia ?

Ah oui ça c'est très clair, la nourriture peut vite devenir un moyen de pallier l'angoisse. Il est possible que notre inconscient "sache" à quel moment il faut augmenter ou diminuer notre consommation, même si quelquefois tout cela part en vrille ! Dans des troubles comme l'anorexie ou la boulimie on est en plein dedans, le psychique contrôle la gestion de ce qui est ingurgité.

Pour autant ce n'est pas irréversible, il faut bien identifier d'où vient le problème. L'un des meilleurs anxiolytiques c'est la nourriture, sucrée de préférence, d'où certains problèmes de santé observés. Pourquoi mange t-on davantage quand on en a apparemment nul besoin ? Pour moi il y a forcément des raisons psycho émotionnelles à cela, elles peuvent être multiples : apaiser un chagrin, pallier un deuil, combler un vide existentiel, etc.
Je vois Elia ! La tartine de chocolat c'est vraiment du joli !

Mais bien sûr ce n'est pas la tartine en elle-même qui pose problème, mais la quantité que l'on en consomme.

Psycholive a écrit:... Mais bien sûr ce n'est pas la tartine en elle-même qui pose problème, mais la quantité que l'on en consomme.

Mon problème avec la tartine, c'est qu'elle tombe systématiquement du côté de la confiture. Du coup, je n'en mets plus.

Hihi... Ah oui c'est le fameux principe de... Comment déjà ?

Un paquet de biscuits c'est vite mangé, 2 aussi  tout comme une tartine  alors pour pas être tenté...

Il y a des personnes qui mangent sans forcément apprécier, juste pour se remplir... et après c'est parfois la nausée. La nausée ? Ah bon? (nauséabond)

Oui, ça vient sans doute combler un vide, ça apporte un réconfort parfois.

Mieux vaut manger que de se faire manger.

Je l'avais déjà tenté celle-là Romain ! Le "nausée ah bon !"... Hihi

Oui, manger pour combler un vide, c'est fréquent. Les psys connaissent bien ce phénomène qui se manifeste par des "kilos émotionnels"... Là c'est compliqué, parce que le psychisme influe sur le microbiote (et lycée de Versailles*), enfin, bonjour la complexité !

*:pour celles et ceux qui ne connaissent pas, c'est un vieux jeu de mots que la génération de mes parents employait pour rire sur "et vice-versa"!

Psycholive a écrit:Hihi... Ah oui c'est le fameux principe de... Comment déjà ?

la loi de Murphy !