En gros, il est dit que lorsqu'on ressent une émotion négative, ce n'est pas celui qui provoque l'émotion qui en est le responsable, mais nous-même. Nous avons la main sur la façon dont la contrariété va résonner en nous. Alors qu'on considère souvent que si on ressent cette émotion négative, c'est à cause de l'autre (personne ou fait).
Pour illustrer : face à la même contrariété, certains vont être dans le rejet, et d'autres vont avoir le souhaite de s'améliorer, ce qui montre que ce n'est pas le déclencheur de la contrariété qui est responsable de la façon dont chacun va le prendre.
Par exemple : s'il pleut, le sujet A va se dire qu'il est contrarié à cause du temps (responsable = le temps) tandis que le sujet B va considérer que c'est l'occasion de passer un bon moment sous la couette.
La sujet A se trompe, ce n'est pas le temps qui est responsable de son mal-être, la responsabilité va à sa propre façon de ressentir ce mauvais temps.
On n'y pense pas, mais quand on en a conscience, on peut essayer de changer son approche, et cela peut être bénéfique.
Voilà quelques liens et extraits :
http://dominikbriki.unblog.fr/marshall-rosenberg-la-communication-non-violente/v-accepter-et-se-reapproprier-la-responsabilite-de-nos-emotions/La communication non-violente souligne le fait que ce que les autres font et disent peut être le stimulus, mais jamais la cause de nos émotions ! Si nous prêtons attention, nous pouvons voir que nos émotions résultent de notre manière de choisir comment recevoir ce que les autres font/disent, ainsi que de nos besoins et nos attentes particulières à ce moment ! Avec le 3e composant, nous sommes amenés à accepter la pleine responsabilité de ce que nous faisons pour générer nos propres émotions.
Ce que les autres font et disent correspond au stimulus,
mais jamais à la cause de nos émotions.
https://audreyjammes.wordpress.com/2012/03/14/assumer-la-responsabilite-de-ses-sentiments/Nous passons généralement par trois phases dans nos rapports à l’autre :
1ère phase – l’esclavage affectif : nous croyons responsables des sentiments des autres. Nous pensons devoir en permanence nous efforcer de faire plaisir à tout le monde. Si les autres paraissent mécontents, nous nous sentons responsables et obligés d’y remédier. Cette attitude peut aisément nous mener à considérer les gens qui nous sont les plus proches comme des poids.
2ème phase – la phase « exécrable » : nous éprouvons de la colère, nous ne voulons plus endosser la responsabilité des sentiments d’autrui. Nous avons tendance à réagir à la souffrance de l’autre par des réflexions désagréables, telles que : « C’est ton problème ! Ce n’est tout de même pas moi qui suis responsable de ce que tu ressens ! « . Tandis que nous sortons de la phase d’esclavage affectif, nos besoins continuent de nous inspirer une certaine crainte et un sentiment de culpabilité. Il n’est donc pas surprenant que nous finissions par les exprimer sur des modes que l’autre perçoit comme rigides et péremptoires.
3ème phase – la libération affective : nous prenons la responsabilité de nos intentions et de nos actes. Dans cette phase, nous réagissons aux besoins des autres uniquement par bienveillance et jamais par crainte, culpabilité ou honte. Nous prenons la totale responsabilité de nos intentions et de nos actes, mais pas celle des sentiments des autres. A ce stade, nous sommes conscients que nous ne pouvons en aucun cas assouvir nos propres besoins au détriment de l’autre. La libération affective consiste à exposer clairement ce que nous voulons, tout en montrant que nous tenons aussi à ce que les besoins des autres soient satisfaits.
http://www.zunzunblog.fr/vivre/cnv-assumer-responsabilite-de-sentiments/Nous avons tous des besoins qui sont les sources de nos émotions. L’autre est éventuellement un facteur déclenchant en ce qu’il vient heurter notre besoin, mais il n’est pas responsable de l’émotion que nous vivons, elle nous appartient en totalité. J’en veux pour preuve que face à une même personne qui aurait un comportement X ou Y, je pourrais être en colère quand vous seriez amusé-e. Ce n’est donc pas l’autre qui est un problème, mais bien nos besoins inassouvis face à telle ou telle situation.
« Je suis / je me sens …… parce que tu …… » fait porter la responsabilité de nos émotions à l’autre et crée des réactions de culpabilité, de baisse d’estime de soi, de défense ou d’agressivité qui amènent au conflit direct ou indirect.
« Je suis / je me sens …..parce que j’ai besoin de …… [suivi d’une demande] » nous fait assumer la responsabilité de nos émotions au regard de nos besoins profonds et permet de demander ce qui contribuerait à notre bien-être pour susciter l’empathie et la coopération.