Aimer au long cours un homme marié était autrefois l’assurance d’une vie malheureuse et cachée. Si, aujourd’hui, l’opprobre et la honte ne sont plus au rendez-vous, la frustration et le chagrin demeurent. Pourquoi s’acharner et rester la maîtresse ? Quel est l’intérêt inconscient de faire durer ces amours clandestines ?
Les maîtresses assument leur vie et vivent pleinement leur amour. Elles n’en souffrent pas moins. C’est bien ce paradoxe qui interroge : comment ces femmes, héritières des féministes, indépendantes, peuvent-elles accepter la vie dans l’ombre, l’attente, le mensonge ?
La volonté d’indépendance
À la grande différence des back streets de nos mères, la plupart des « maîtresses » affirment avoir choisi leur position, « qui leur garantit l’indépendance, l’échappée au modèle patriarcal, sans besoin de se battre au sein d’un couple pour l’acquérir, souligne Ghislaine Paris. Plusieurs de mes patientes revendiquent même ce statut, comme certaines d’entre elles revendiquent le refus de la maternité ».
Pour Saverio Tomasella, elles font partie de ce qu’il nomme les « omnijouisseurs », « ces enfants gavés de jouissance, auxquels rien n’a jamais été refusé, qui ne peuvent donc pas y renoncer. Alors ils passent d’une relation à l’autre, ils les accumulent ». Clara, 28 ans, a enchaîné les amours clandestines, sans que jamais l’affaire dure plus de quelques mois. « Que ce soit un homme marié, ça m’est égal. C’est lui qui trompe sa femme, pas moi. Mais, quand ça devient trop compliqué, j’arrête. Et je passe à autre chose, avec un homme marié ou pas. J’ai besoin de quelqu’un, je ne supporte pas d’être seule. »
Les maîtresses assument leur vie et vivent pleinement leur amour. Elles n’en souffrent pas moins. C’est bien ce paradoxe qui interroge : comment ces femmes, héritières des féministes, indépendantes, peuvent-elles accepter la vie dans l’ombre, l’attente, le mensonge ?
La volonté d’indépendance
À la grande différence des back streets de nos mères, la plupart des « maîtresses » affirment avoir choisi leur position, « qui leur garantit l’indépendance, l’échappée au modèle patriarcal, sans besoin de se battre au sein d’un couple pour l’acquérir, souligne Ghislaine Paris. Plusieurs de mes patientes revendiquent même ce statut, comme certaines d’entre elles revendiquent le refus de la maternité ».
Pour Saverio Tomasella, elles font partie de ce qu’il nomme les « omnijouisseurs », « ces enfants gavés de jouissance, auxquels rien n’a jamais été refusé, qui ne peuvent donc pas y renoncer. Alors ils passent d’une relation à l’autre, ils les accumulent ». Clara, 28 ans, a enchaîné les amours clandestines, sans que jamais l’affaire dure plus de quelques mois. « Que ce soit un homme marié, ça m’est égal. C’est lui qui trompe sa femme, pas moi. Mais, quand ça devient trop compliqué, j’arrête. Et je passe à autre chose, avec un homme marié ou pas. J’ai besoin de quelqu’un, je ne supporte pas d’être seule. »
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