https://www.rtl.fr/actu/politique/qui-est-laurent-pietraszewski-le-nouveau-monsieur-retraites-7799734449
Fin connaisseur des questions sociales, ex-responsable des ressources humaines chez Auchan, Laurent Pietraszewski a été nommé, ce mercredi 18 décembre, secrétaire d'État en charge des retraites. Inconnu grand public, le député du Nord est désormais en première ligne pour faire passer auprès des syndicats une réforme polémique, sur fond de gronde populaire.
Élu en 2017 avec l'étiquette "société civile", ce macroniste de la première heure était encore pressenti la veille pour être celui qui allait rapporter le projet de loi sur les retraites à l'Assemblée. Au point sur le sujet, il était également le coordinateur des parlementaires "ambassadeurs" de la réforme. Il en est "le meilleur connaisseur" de l'hémicycle et est "loyal, apprécié et compétent", a affirmé la députée LaREM, Aurore Bergé. Un avis flatteur, partagé par l'ensemble des responsables de la majorité.
Auparavant, l'élu de 53 ans avait déjà officié comme rapporteur de la réforme controversée du Code du travail, le premier gros chantier du quinquennat d'Emmanuel Macron. Il l'avait défendue sans relâche face à des oppositions de gauche très remontées. Investi dans sa mission politique, il fait parti, depuis septembre 2019, du porte-parolat du groupe LaREM à l'Assemblée nationale.
Une tendance à "entourlouper les gens"
Laurent Pietraszewski est dépeint par ses collègues "marcheurs" comme "un gros bosseur" et "une valeur sûre". Selon le député ,Thomas Mesnier, sa nomination pour remplacer Jean-Paul Delevoye est "logique et méritée".
Un ancien délégué syndical CFDT Auchan, évoque, par exemple, un épisode survenu au début des années 2000 à Béthune. "Il avait fait mettre en garde à vue une déléguée syndicale qu'il soupçonnait d'avoir donné un petit pain à une employée de la galerie marchande", raconte Guy Laplatine . "Il n'a jamais pu prouver que c'était vrai, et de fait ça ne l'était pas" et elle a "ensuite été réintégrée".
Luc Fourrier, un autre membre de la CFDT qui a côtoyé Laurent Pietraszewski, n'épargne pas non plus l'actuel député LaREM. Il confesse avoir de "mauvais souvenirs" d'un homme "hypocrite et méchant" qui "n'a jamais été sincère" et "licenciait à tout va".
Une nomination controversée pour l'opposition
Marine Le Pen, la présidente du Rassemblement national estime que cette nomination d'un homme "issu des grands groupes" est "le macronisme pur jus". La députée La France insoumise Caroline Fiat déplore quant à elle l'entrée en poste de celui que ses opposants surnommaient "Pietra". "Après avoir cassé le code du travail, il va casser les retraites", dit-elle.
Pour Pierre Dharréville, député communiste des Bouches-du-Rhône, c'est "un adversaire respectueux", mais "c'est dommage qu'on lui confie toujours les opérations banzaï et qu'il soit préposé à la casse sociale". Même son de cloche pour un autre élu de gauche qui dépeint "un garçon sympathique et sérieux, un travailleur", mais "dans le moule" de la macronie.
Cet élu s'étonne, comme de nombreux internautes, que la déclaration d'intérêts à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique de Laurent Pietraszewski fasse apparaître une rémunération de plus de 70.000 euros chez Auchan en 2019. Son passé au sein du géant de la distribution pourrait bien lui être reproché.
Fin connaisseur des questions sociales, ex-responsable des ressources humaines chez Auchan, Laurent Pietraszewski a été nommé, ce mercredi 18 décembre, secrétaire d'État en charge des retraites. Inconnu grand public, le député du Nord est désormais en première ligne pour faire passer auprès des syndicats une réforme polémique, sur fond de gronde populaire.
Élu en 2017 avec l'étiquette "société civile", ce macroniste de la première heure était encore pressenti la veille pour être celui qui allait rapporter le projet de loi sur les retraites à l'Assemblée. Au point sur le sujet, il était également le coordinateur des parlementaires "ambassadeurs" de la réforme. Il en est "le meilleur connaisseur" de l'hémicycle et est "loyal, apprécié et compétent", a affirmé la députée LaREM, Aurore Bergé. Un avis flatteur, partagé par l'ensemble des responsables de la majorité.
Auparavant, l'élu de 53 ans avait déjà officié comme rapporteur de la réforme controversée du Code du travail, le premier gros chantier du quinquennat d'Emmanuel Macron. Il l'avait défendue sans relâche face à des oppositions de gauche très remontées. Investi dans sa mission politique, il fait parti, depuis septembre 2019, du porte-parolat du groupe LaREM à l'Assemblée nationale.
Une tendance à "entourlouper les gens"
Laurent Pietraszewski est dépeint par ses collègues "marcheurs" comme "un gros bosseur" et "une valeur sûre". Selon le député ,Thomas Mesnier, sa nomination pour remplacer Jean-Paul Delevoye est "logique et méritée".
Un ancien délégué syndical CFDT Auchan, évoque, par exemple, un épisode survenu au début des années 2000 à Béthune. "Il avait fait mettre en garde à vue une déléguée syndicale qu'il soupçonnait d'avoir donné un petit pain à une employée de la galerie marchande", raconte Guy Laplatine . "Il n'a jamais pu prouver que c'était vrai, et de fait ça ne l'était pas" et elle a "ensuite été réintégrée".
Luc Fourrier, un autre membre de la CFDT qui a côtoyé Laurent Pietraszewski, n'épargne pas non plus l'actuel député LaREM. Il confesse avoir de "mauvais souvenirs" d'un homme "hypocrite et méchant" qui "n'a jamais été sincère" et "licenciait à tout va".
Une nomination controversée pour l'opposition
Marine Le Pen, la présidente du Rassemblement national estime que cette nomination d'un homme "issu des grands groupes" est "le macronisme pur jus". La députée La France insoumise Caroline Fiat déplore quant à elle l'entrée en poste de celui que ses opposants surnommaient "Pietra". "Après avoir cassé le code du travail, il va casser les retraites", dit-elle.
Pour Pierre Dharréville, député communiste des Bouches-du-Rhône, c'est "un adversaire respectueux", mais "c'est dommage qu'on lui confie toujours les opérations banzaï et qu'il soit préposé à la casse sociale". Même son de cloche pour un autre élu de gauche qui dépeint "un garçon sympathique et sérieux, un travailleur", mais "dans le moule" de la macronie.
Cet élu s'étonne, comme de nombreux internautes, que la déclaration d'intérêts à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique de Laurent Pietraszewski fasse apparaître une rémunération de plus de 70.000 euros chez Auchan en 2019. Son passé au sein du géant de la distribution pourrait bien lui être reproché.