Les "hystériques", comme on les appelait à cette époque, étaient surtout des femmes incomprises. Certes malades pour certaines d'entre elles, mais le plus souvent traumatisées, ne sachant plus vraiment comment exprimer leurs douleurs. Et parfois simplement là pour valoriser le célèbre docteur Jean-Martin Charcot, toujours prêt à "montrer" SES hystériques comme l'on exhibe des trophées. Quoi qu'il en soit le sort de ces femmes n'étaient pas forcément enviables, à une époque où la psychiatrie balbutiait, où les psychothérapies n'étaient pas encore suffisamment développées, elles faisaient preuve de courage, comme la quasi totalité des femmes de ces âges "sombres" de la médecine de l'esprit.
Il ne s'agissait pas tant de guérir l'hystérie que de la montrer ! Et nous savons aujourd'hui que cela fut plus ou moins mis en scène par Charcot, qui traita ces femmes comme des faire-valoir. Ainsi, le grand spectacle de l'hystérie pouvait se déployer devant les yeux médusés des étudiants et observateurs, dont le célèbre Sigmund Freud lui-même !
A Vienne, Freud élaborait ses théories, après avoir justement visité les locaux de la Salpêtrière, où il puisait quelques-unes de ses idées, celles-là même qu'il développera plus tard. L'hystérie "psychanalytique" est née là, dans les murs sombres d'un hôpital niché au coeur de Paris. Un siècle avant, les "insensés" étaient officiellement délivrés de leurs chaînes par Philippe Pinel, qui comprît qu'il était inhumain et absurde de traiter les "fous" de cette manière... Peu à peu se dessinait une vision de l'hystérie plus humaine, moins obscurantiste, ce qui ouvrit la voie à une nouvelle approche de la "folie" féminine. Pourquoi s'agissait-il surtout de femmes ? Pour des raisons culturelles et sociétales, les femmes étaient souvent maltraitées, soumises, facilement assimilables à des "tentatrices" démoniaques. C'était bien sûr infiniment injuste, et ce n'est finalement que relativement tard que l'on commença à les écouter vraiment.
Aujourd'hui le terme d'hystérique n'est bien sûr plus employé sur le plan clinique, mais il est passé dans le langage courant pour désigner toute personne qui fait preuve d'une sorte d'agitation frénétique.
Le terme d'hystérie vient de l'utérus, racine linguistique grecque, qui se rapporte au fait que dans l'antiquité grecque ces troubles étaient associés à un problème concernant cette zone du corps de la femme. Au moyen-âge et à la renaissance on appelait les femmes souffrant de ces troubles des "possédées", elles étaient déjà stigmatisées, et bien sûr mal traitées. Il existait aussi des hommes hystériques, mais on les percevait différemment, dans ce cas le trauma était plus évident du point de vue sociétal. C'était bien sûr sexiste, rien de surprenant là-dedans à une époque où la femme était incarcérée dans une condition coercitive et souvent misérable.
De nos jours nous pouvons rendre hommage à ces femmes, et nous souvenir combien il leur a été difficile de vivre...
J'ai écrit cet article de mémoire alors je vous prie d'être indulgents, il se peut que tout ne soit pas très juste, mais j'ai essayé de résumer. Si vous avez des suggestions ou des remarques n'hésitez pas!
Il ne s'agissait pas tant de guérir l'hystérie que de la montrer ! Et nous savons aujourd'hui que cela fut plus ou moins mis en scène par Charcot, qui traita ces femmes comme des faire-valoir. Ainsi, le grand spectacle de l'hystérie pouvait se déployer devant les yeux médusés des étudiants et observateurs, dont le célèbre Sigmund Freud lui-même !
A Vienne, Freud élaborait ses théories, après avoir justement visité les locaux de la Salpêtrière, où il puisait quelques-unes de ses idées, celles-là même qu'il développera plus tard. L'hystérie "psychanalytique" est née là, dans les murs sombres d'un hôpital niché au coeur de Paris. Un siècle avant, les "insensés" étaient officiellement délivrés de leurs chaînes par Philippe Pinel, qui comprît qu'il était inhumain et absurde de traiter les "fous" de cette manière... Peu à peu se dessinait une vision de l'hystérie plus humaine, moins obscurantiste, ce qui ouvrit la voie à une nouvelle approche de la "folie" féminine. Pourquoi s'agissait-il surtout de femmes ? Pour des raisons culturelles et sociétales, les femmes étaient souvent maltraitées, soumises, facilement assimilables à des "tentatrices" démoniaques. C'était bien sûr infiniment injuste, et ce n'est finalement que relativement tard que l'on commença à les écouter vraiment.
Aujourd'hui le terme d'hystérique n'est bien sûr plus employé sur le plan clinique, mais il est passé dans le langage courant pour désigner toute personne qui fait preuve d'une sorte d'agitation frénétique.
Le terme d'hystérie vient de l'utérus, racine linguistique grecque, qui se rapporte au fait que dans l'antiquité grecque ces troubles étaient associés à un problème concernant cette zone du corps de la femme. Au moyen-âge et à la renaissance on appelait les femmes souffrant de ces troubles des "possédées", elles étaient déjà stigmatisées, et bien sûr mal traitées. Il existait aussi des hommes hystériques, mais on les percevait différemment, dans ce cas le trauma était plus évident du point de vue sociétal. C'était bien sûr sexiste, rien de surprenant là-dedans à une époque où la femme était incarcérée dans une condition coercitive et souvent misérable.
De nos jours nous pouvons rendre hommage à ces femmes, et nous souvenir combien il leur a été difficile de vivre...
J'ai écrit cet article de mémoire alors je vous prie d'être indulgents, il se peut que tout ne soit pas très juste, mais j'ai essayé de résumer. Si vous avez des suggestions ou des remarques n'hésitez pas!
Dernière édition par Psycholive le Dim 16 Fév - 15:51, édité 1 fois