Le caviardage

Tous les champs du monde
ligués contre deux petites lèvres
Toute les avenues de l'Histoire
liguées contre deux pieds nus

Mon aimée
Eux voyagent et nous, nous attendons
Eux possèdent les potences
Nous, nous avons les cous
Eux possèdent les perles
nous les taches de rousseur, les verrues
Eux possèdent la nuit, l'aube, le midi et le jour
nous, nous avons la peau et les os

Nous semons dans la canicule et eux mangent à l'ombre
leurs dents sont blanches. comme du riz
et les nôtres farouches comme les forêts
Leurs poitrines sont aussi douces que la soie
nos poitrines poussiéreuses comme les places d'exécution
Malgré cela, nous sommes les rois du monde
Leurs maisons sont pleines de feuilles de dossiers
les nôtres de feuilles d'automne
Dans leurs poches il y a les adresses des traîtres et des voleurs
dans les nôtres celles du tonnerre et des fleurs

Eux possèdent les fenêtres
nous les vents
Eux possèdent les bateaux
nous les vagues
Eux possèdent les médailles
nous la boue
Eux possèdent les murailles et les balcons
nous les cordes et les poignards
Et maintenant
allons dormir sur les trottoirs, ô mon aimée

ça donne  une toute autre idée    du poème de départ 

C est comme ça qu il faut faire ?

Oui, c'est ça.

Ce qui est pas mal, c'est de reconstituer à la fin le nouveau poème avec les mots choisis, comme ça :

Toute deux pieds nus
Nous attendons les verrues
Nous avons la peau blanche
Les maisons pleines de voleurs possèdent les fenêtres
Les bateaux possèdent les balcons

J'adore le résultat final !

Tu en as pensé quoi, Norma ?

J ai trouvé ça super sympa, je recommencerai

Mon poème que j'ai mis ! c est très drôle nous attendons les verrues

Moi aussi je tente :

Tous les champs du monde
ligués contre deux petites lèvres
Toute les avenues de l'Histoire
liguées contre deux pieds nus

Mon aimée
Eux voyagent et nous, nous attendons
Eux possèdent les potences
Nous, nous avons les clous
Eux possèdent les perles
nous les taches de rousseur, les verrues
Eux possèdent la nuit, l'aube, le midi et le jour
nous, nous avons la peau et les os

Nous semons dans la canicule et eux mangent à l'ombre
leurs dents sont blanches comme du riz
et les nôtres farouches comme les forêts
Leurs poitrines sont aussi douces que la soie
nos poitrines poussiéreuses comme les places d'exécution
Malgré cela, nous sommes les rois du monde
Leurs maisons sont pleines de feuilles de dossiers
les nôtres de feuilles d'automne
Dans leurs poches il y a les adresses des traîtres et des voleurs
dans les nôtres celles du tonnerre et des fleurs

Eux possèdent les fenêtres
nous les vents
Eux possèdent les bateaux
nous les vagues
Eux possèdent les médailles
nous la boue
Eux possèdent les murailles et les balcons
nous les cordes et les poignards
Et maintenant
allons dormir sur les trottoirs, ô mon aimée



Les lèvres liguées contre les perles,
Les taches de rousseur, la peau et les os
Sont farouches comme les poitrines poussiéreuses.
Malgré cela, leurs dossiers possèdent les médailles,
La boue et les poignards

Nous sommes de vraies poêtesses

Carrément ! je crois même qu'on va devenir riches !

Tous les champs du monde
ligués contre deux petites lèvres
Toute les avenues de l'Histoire
liguées contre deux pieds nus

Mon aimée
Eux voyagent et nous, nous attendons
Eux possèdent les potences
Nous, nous avons les cous
Eux possèdent les perles
nous les taches de rousseur, les verrues
Eux possèdent la nuit, l'aube, le midi et le jour
nous, nous avons la peau et les os

Nous semons dans la canicule et eux mangent à l'ombre
leurs dents sont blanches. comme du riz
et les nôtres farouches comme les forêts
Leurs poitrines sont aussi douces que la soie
nos poitrines poussiéreuses comme les places d'exécution
Malgré cela, nous sommes les rois du monde
Leurs maisons sont pleines de feuilles de dossiers
les nôtres de feuilles d'automne
Dans leurs poches il y a les adresses des traîtres et des voleurs
dans les nôtres celles du tonnerre et des fleurs

Eux possèdent les fenêtres
nous les vents
Eux possèdent les bateaux
nous les vagues
Eux possèdent les médailles
nous la boue
Eux possèdent les murailles et les balcons
nous les cordes et les poignards
Et maintenant
allons dormir sur les trottoirs, ô mon aimée

Tous
deux
voyagent
nous les
dents
douces
somment
leurs
fleurs
les vagues
maintenant
ô mon aimée !

Super Colombine, j'adore !

Je reviens sur ce que j'avais dit dans le sujet "écrire des poèmes", un sujet "caviardage" avait déjà été ouvert !

sheila a écrit:Tiens ça m'occuperait bien ça le caviarrdage merci!

C'est en effet une saine activité qui est facile, ne nécessite que peut de matériel et qui a beaucoup de sens.

J'ai dernièrement choisi un petit livre que je n'avais pas envie de relire et j'ai décidé de caviarder chaque page, petit à petit. En fait je réécrit le livre avec des petits dessins et des gribouillis !

C'est très satisfaisant...