En mai 1802, Napoléon Bonaparte rétablit l'esclavage dans les colonies françaises mais Saint Domingue proclame son indépendance le 1er janvier 1804 et redevient Haïti. Lors du congrès de Vienne, le 8 février 1815, la traite négrière c'est-à-dire le commerce des esclaves depuis l'Afrique, est en théorie abolie par les grandes puissances européennes. En Grande Bretagne, le courant abolitionniste très important depuis le début du XIXe siècle, permet l'émancipation définitive des esclaves dans les colonies britanniques au 1er janvier 1838 ; de nombreux esclaves fuient les colonies françaises vers les îles des Antilles anglaises (Dominique, Antigua, Montserrat, Sainte-Lucie...).
Le mouvement abolitionniste en France
Dès 1834, est fondée la Société française pour l’abolition de l’esclavage. Le Martiniquais Cyrille Bissette demande en juillet 1835, l'abolition immédiate de l'esclavage dans les colonies françaises et propose un plan de réorganisation sociale sans esclavage, comportant un décret pour l'instruction primaire gratuite et obligatoire. Il est banni de Martinique après avoir réclamé pour les « hommes de couleur » (mulâtres, métis), des droits civiques égaux à ceux des colons.
En mai 1840, une commission est instituée par décision royale, pour examiner les questions relatives à l'esclavage et à la condition politique des colonies. Ses travaux qui se poursuivent jusqu'en 1843, font évoluer la réflexion sur la nécessité de l'émancipation. Les assemblées parlementaires refusent l'idée d'une indemnité à verser aux colons après l'abolition, comme l'a fait le gouvernement britannique. Les lobbies des planteurs et des armateurs qui pratiquent la traite esclavagiste, opposent une farouche résistance à toute modification du système existant.
Les lois Mackau de juillet 1845, du nom du ministre de la Marine et des Colonies, modifient théoriquement la vie des esclaves : leur instruction devient obligatoire, le respect du repos le samedi pour la culture de leur lopin de terre, de nouveaux horaires de travail, la possibilité d'acheter leur liberté grâce à un pécule qu'ils se constituent par des travaux extérieurs à la plantation ou la vente de leur production. Ces nouvelles mesures sont très mal reçues dans les colonies, où les conseils de planteurs s'empressent d'amender ou d'annuler les textes.
Le mouvement abolitionniste en France
Dès 1834, est fondée la Société française pour l’abolition de l’esclavage. Le Martiniquais Cyrille Bissette demande en juillet 1835, l'abolition immédiate de l'esclavage dans les colonies françaises et propose un plan de réorganisation sociale sans esclavage, comportant un décret pour l'instruction primaire gratuite et obligatoire. Il est banni de Martinique après avoir réclamé pour les « hommes de couleur » (mulâtres, métis), des droits civiques égaux à ceux des colons.
En mai 1840, une commission est instituée par décision royale, pour examiner les questions relatives à l'esclavage et à la condition politique des colonies. Ses travaux qui se poursuivent jusqu'en 1843, font évoluer la réflexion sur la nécessité de l'émancipation. Les assemblées parlementaires refusent l'idée d'une indemnité à verser aux colons après l'abolition, comme l'a fait le gouvernement britannique. Les lobbies des planteurs et des armateurs qui pratiquent la traite esclavagiste, opposent une farouche résistance à toute modification du système existant.
Les lois Mackau de juillet 1845, du nom du ministre de la Marine et des Colonies, modifient théoriquement la vie des esclaves : leur instruction devient obligatoire, le respect du repos le samedi pour la culture de leur lopin de terre, de nouveaux horaires de travail, la possibilité d'acheter leur liberté grâce à un pécule qu'ils se constituent par des travaux extérieurs à la plantation ou la vente de leur production. Ces nouvelles mesures sont très mal reçues dans les colonies, où les conseils de planteurs s'empressent d'amender ou d'annuler les textes.
Suite de l'article ...