Alors que la nouvelle carte nationale d’identité a été dévoilée, retour sur l’expérience menée à Paris en 1921 pour instaurer une première «carte d’identité de Français».
C’est un hasard de date. Ultra-sécurisée avec sa puce électronique, la nouvelle carte nationale d’identité a été dévoilée le 16 mars, cent ans après la création de la première carte d’identité pour les Français. C’est sous le régime de Vichy, par la loi du 27 octobre 1940, que le document a été rendu obligatoire pour tous mais dès 1921, le préfet de police de Paris tentait une expérience qui fit des remous.
Depuis un décret de 1917, «l’encartement» des étrangers est obligatoire mais l’idée d’identifier facilement et rapidement tous les Français chemine depuis plusieurs années. La France est alors en plein «bertillonnage», rappelle l’universitaire Pierre Piazza dans Septembre 1921: La première carte d’identité de Français et ses enjeux paru dans Genèses (mars 2004). L’auteur fait référence à Alphonse Bertillon, père de l’anthropométrie judiciaire et de la police scientifique. Ses méthodes d’identification des criminels récidivistes intéressent les services de police parisiens.
À Paris, une carte d’identité pour les Français
Le 12 septembre 1921, Robert Leullier, préfet de police de Paris, institue par une circulaire une «carte d’identité de Français» pour les citoyens résidant dans le département de la Seine (Paris et la petite couronne). Face aux résistances de nombreux députés, son établissement reste cependant facultatif. Pour que son utilisation se diffuse dans le public, on mise alors sur l’aspect pratique. Prouver son identité à l’époque n’est pas aisé et permet bien des fraudes. Les Français peuvent présenter divers documents: certificats de bonne vie et mœurs ou de domicile, permis de chasse, livret de famille, carte de chemin de fer, passeport pour les plus fortunés. Une démarche auprès de l’administration nécessite la présence de deux témoins certifiant l’identité du demandeur.
Depuis un décret de 1917, «l’encartement» des étrangers est obligatoire mais l’idée d’identifier facilement et rapidement tous les Français chemine depuis plusieurs années. La France est alors en plein «bertillonnage», rappelle l’universitaire Pierre Piazza dans Septembre 1921: La première carte d’identité de Français et ses enjeux paru dans Genèses (mars 2004). L’auteur fait référence à Alphonse Bertillon, père de l’anthropométrie judiciaire et de la police scientifique. Ses méthodes d’identification des criminels récidivistes intéressent les services de police parisiens.
À Paris, une carte d’identité pour les Français
Le 12 septembre 1921, Robert Leullier, préfet de police de Paris, institue par une circulaire une «carte d’identité de Français» pour les citoyens résidant dans le département de la Seine (Paris et la petite couronne). Face aux résistances de nombreux députés, son établissement reste cependant facultatif. Pour que son utilisation se diffuse dans le public, on mise alors sur l’aspect pratique. Prouver son identité à l’époque n’est pas aisé et permet bien des fraudes. Les Français peuvent présenter divers documents: certificats de bonne vie et mœurs ou de domicile, permis de chasse, livret de famille, carte de chemin de fer, passeport pour les plus fortunés. Une démarche auprès de l’administration nécessite la présence de deux témoins certifiant l’identité du demandeur.
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