En cette période d'Halloween/Toussaint/Samain, je me suis dit que ça pouvait être sympa de partager des légendes de magie, sorcellerie, etc...Nous vivons dans un pays qui en regorge. Voici donc la légende de la sorcière des 4 vents...Attention à ce que vous souhaitez, ça pourrait devenir réalité
Des crêtes du Val sans Retour jusqu’aux abords de Trécesson, la lande était autrefois parsemée de moulins.
Certains étaient encore florissants, occupés à moudre du blé noir ou du froment, et d’autres, qui avaient moins bonne mine, subsistaient vaillamment.
Il en était un, cependant, qui faisait plus jaser que les autres!...
Celui-ci ne tournait plus depuis longtemps: noir, décrépit, le Moulin des 4 Vents levait vers le ciel ses pathétiques ailes squelettiques!
Il était habité par une vieille femme. On dit qu’elle soignait les paysans du pays par des Plantes, elle aidait les femmes en mal d’enfant à concevoir, ...bref, de “guérisseuse” à “sorcière”, il n’y avait qu’une infime limite dans l’esprit des gens, mais après tout, la vieille femme ne les avait-elle pas toujours soignés?!
Toujours est-il qu’on l’appelait: “La sorcière des 4 vents”.
Quoiqu’il en soit, chacun respectait et payait les services de la vieille par quelques richesses récoltées de leurs terres.
C’est bien vrai qu’elle était moche et très vieille, mais les plus anciens du village disaient que lorsqu’elle était jeune, elle était la plus belle du pays! Sa peau blanche presque transparente brillait aux rayons de Soleil comme de Lune, et son visage gracieux était habillé d’une longue et ondulante chevelure rousse.
On dit aussi qu’elle avait de drôles de manières avec les pierres dressées...et que souvent, les nuits de pleine Lune, on la vit danser étrangement dans la pâle lueur de la nuit...
A Tréhorenteuc, vivait un jeune-homme insatisfait, soupirant perpétuellement sur son sort!
Issu pourtant d’une famille de fermiers aisés, promis à des Terres riches et généreuses, le garçon rêvait d’autres contrées.
Il était las des jeunes-filles de son village, las des mêmes landes, des mêmes paysages.
Ainsi soupirait le jeune-homme, chaque jour d’avantage.
Un soir de grande pluie, ses parents avaient invité notre vieille femme à souper avec eux.
A la fin du repas, le garçon lui confia alors son tourment, et fut bien étonnée de l’entendre rire de bon coeur:
-”j’en ai connu bien d’autres qui souffraient du même mal que toi, mon garçon! et je les ai tous guéris!
Si tu en as le courage, viens me voir à la prochaine Lune montante, je t’aiderai ... si tu en as le courage!...”
Le soir de la Lune montante était enfin arrivé , et le garçon frappa à la porte de la Sorcière, une pièce d’or au creux de sa main.
La sorcière fit entrer le jeune-homme dans une pièce sombre, tout odorante des bouquets d’herbes suspendus aux poutres.
Un liquide sombre bouillonnait sur le feu, et des chats, paisibles, dormaient en tas près de l’âtre.
Il respira, rassuré. L’antre de la sorcière n’était pas si terrible qu’il l’avait craint!.
-”donc, fit-elle, tu veux connaître une vie meilleure? un monde plus beau?”
-”plus beau, je ne sais pas, fit le garçon, mais je n’ai plus aucun bonheur à vivre ici!
Aller ailleurs sera forcément mieux!”
Elle ne fit aucun commentaire personnel, et continua:
-”Je peux t’aider! j’ai le pouvoir d’envoyer celui qui en fait le voeu devant moi, le premier jour de la Lune montante, au bout de l’un des 4 vents!
Et si tel est ton réel désir, tu partiras cette nuit-même!”
Pour la première fois, le visage du garçon s’illumina de bonheur!
Il fit tinter la pièce d’or sur la table de la vieille et s’écria:
-”Pour toi, si tu m’envoies ce soir-même au bout du Vent d’Ouest!”
Le garçon rêvait déjà de nouvelles contrées, se voyant dans les ailes du vent, survolant monts et merveilles...
-”attention mon gars, reprit la sorcière, ce voeu n’est pas un jeu! je sais faire partir les jeunes gens impatients, mais saches que leur retour n’est JAMAIS assuré!!!
Si tu changes d’avis une fois parvenu au bout du Vent de l’Ouest,
je ne pourrai plus t’aider! ...car même si je le pouvais, sache bien que, pour les humains, ce qui est passé ne revient jamais...retiens bien ça mon garçon!”
Mais le jeune-homme était impatient, et jura que son choix était arrêté.
Ils sortirent tous deux:
-”fixe bien la lune” dit la sorcière, “et envole-toi”!
Puis elle entonna un chant aux paroles inconnues, qui peu à peu décrut dans les rubans de brume.
Quand celle-ci fut dissipée, la vieille contempla la Lande...déserte.
Seule, elle rentra chez elle.
Le Pays du Bout du Vent d’Ouest était ensorcelant!
Les aventures, les découvertes, les plaisirs se succédaient sans discontinuer, et le garçon de Brocéliande en prit une belle part.
Puis, les années passèrent... et l'insidieux mal de l’insatisfaction le gagna de nouveau.
Et du fond de sa mémoire, resurgissaient de doux souvenirs de ses Terres qu’il avait cru tant détester à l’époque!..
Lorsqu’il se prit à désirer la bouillie de blé noir et le cidre aigre-doux de la table familiale, il sut qu’il avait épuisé les plaisirs du Vent d’Ouest.
Il se souvint alors des dires de la sorcière:
“Partir n’est pas un simple jeu! Si tu veux revenir...je ne sais si je pourrai t’aider!”...
Alors, hanté jour et nuit par le désir de retrouver la vieille, il chercha par monts et vallées, chemins après chemins, les traces de la sorcière.
Mais personne n’avait jamais entendu parlé de cette femme, et encore moins de Brocéliande ou de Tréhorenteuc.
Enfin, au bout d’une longue quête, il arriva au fond d’une vallée inconnue, où il découvrit alors une grotte qui s’ouvrait sur la paroi rocheuse.
L’intérieur de la caverne était sombre et odorant. Des feuilles fraîches jonchaient le sol, des plants étaient étalées, pour sécher, sur des claies de jonc.
Au milieu des braises qui rougeoyaient dans un grand pot de fer, était enfouie une marmite pleine d’un liquide vert tendre, au parfum pénétrant.
Une jeune-femme s’avança vers lui. Elle était belle, grande, et une merveilleuse chevelure rousse ondulante tombait sur ses épaules d’une rare blancheur, presque transparente.
-”tu as de la chance d’avoir trouvé le chemin de mon antre!..Et tu veux revenir dans ta Brocéliande bien-aimée, revoir les moulins de la lande et boire encore l’eau de Barenton...
Te rappelles-tu ce que je t’avais dit, il y a fort longtemps de cela? Le retour du Vent d’Ouest ne sera pas aisé, et ce qui est passé ne reviendra plus!”
Le garçon se laissait bercer par la voix chaude et envoûtante de la femme, il respirait l’odeur des fleurs et de la potion vert tendre, et se laissa aller.
C’est le dos douloureux, transi de froid, qu’il se réveilla sur la terre humide où il avait dû dormir trop longtemps.
Au-dessus de sa tête, se dressait un grand pin. Non loin de là, il entendit le chant d’un ruisseau... “boire encore l’eau de la fontaine de Barenton”... La lumière de la lune lui confirma qu’il ne rêvait pas! Il était bien de retour en Brocéliande!!!
Envahi d’une joie immense, il sauta sur ses deux pieds! Il se souvenait parfaitement du chemin qu’il devait prendre pour retrouver la ferme de ses parents à Tréhorenteuc!
Il aurait voulu courir, mais ses jambes étaient si douloureuses, et il avait si froid, soudain.
La lueur de la Lune projetait son ombre sur le sol, une ombre maigre et voûtée.
Lorsqu’il tendit la main pour attraper une vieille branche d’arbre, il vit ses doigts...noueux, crochus, déformés, et des tâches brunâtres sur sa peau...
Le jour se levait lorsqu’il atteint enfin l’entrée de Tréhorenteuc...mais, comme tout avait changé!
Le chemin qui conduisait à la ferme de ses parents était devenu une grande route, et à la place de l’auberge, là, n’était plus qu’une grande ruine envahie par le lierre et les ronces.
Ses pas le conduisirent vers l’église, encore fermée si tôt, mais elle au moins, n’avait pas changée.
Il attendrait le curé ici, et se confierait à lui.
Le cimetière flanquait l’église, à gauche. Depuis tout ce temps, il décida d’aller se recueillir sur la tombe de ses grands-parents en attendant le curé.
Il retrouva bien la dalle funéraire familiale, bien que ses pas se firent de plus en plus lourds.
Il cligna des yeux quelques fois pour éclaircir sa vue qui devenait difficile, et ...sur la pierre tombale, découvrit le nom de ses grands-parents, oui, mais aussi....celui de ses parents, des ses frères et soeurs, de neveux qu’il n’avait pas connus, et ceux encore de petits neveux!..
Il essaya alors de se rappeler la date de son départ, mais les souvenirs s’embrumaient, le soleil lui blessait les yeux; il se pencha mieux sur la pierre tombale pour y lire de plus près les dates...mais l’air lui manqua et il se sentit tomber, très lentement d’abord, puis sa chute s’accéléra.
Lorsque le curé arriva à l’église, il trouva la porte du cimetière ouverte.
Sur la première tombe, un petit tas de cendre voltigeait dans la brise légère.
Il crut entendre le soupir d'une femme, ...dans le vent du matin.
Des crêtes du Val sans Retour jusqu’aux abords de Trécesson, la lande était autrefois parsemée de moulins.
Certains étaient encore florissants, occupés à moudre du blé noir ou du froment, et d’autres, qui avaient moins bonne mine, subsistaient vaillamment.
Il en était un, cependant, qui faisait plus jaser que les autres!...
Celui-ci ne tournait plus depuis longtemps: noir, décrépit, le Moulin des 4 Vents levait vers le ciel ses pathétiques ailes squelettiques!
Il était habité par une vieille femme. On dit qu’elle soignait les paysans du pays par des Plantes, elle aidait les femmes en mal d’enfant à concevoir, ...bref, de “guérisseuse” à “sorcière”, il n’y avait qu’une infime limite dans l’esprit des gens, mais après tout, la vieille femme ne les avait-elle pas toujours soignés?!
Toujours est-il qu’on l’appelait: “La sorcière des 4 vents”.
Quoiqu’il en soit, chacun respectait et payait les services de la vieille par quelques richesses récoltées de leurs terres.
C’est bien vrai qu’elle était moche et très vieille, mais les plus anciens du village disaient que lorsqu’elle était jeune, elle était la plus belle du pays! Sa peau blanche presque transparente brillait aux rayons de Soleil comme de Lune, et son visage gracieux était habillé d’une longue et ondulante chevelure rousse.
On dit aussi qu’elle avait de drôles de manières avec les pierres dressées...et que souvent, les nuits de pleine Lune, on la vit danser étrangement dans la pâle lueur de la nuit...
A Tréhorenteuc, vivait un jeune-homme insatisfait, soupirant perpétuellement sur son sort!
Issu pourtant d’une famille de fermiers aisés, promis à des Terres riches et généreuses, le garçon rêvait d’autres contrées.
Il était las des jeunes-filles de son village, las des mêmes landes, des mêmes paysages.
Ainsi soupirait le jeune-homme, chaque jour d’avantage.
Un soir de grande pluie, ses parents avaient invité notre vieille femme à souper avec eux.
A la fin du repas, le garçon lui confia alors son tourment, et fut bien étonnée de l’entendre rire de bon coeur:
-”j’en ai connu bien d’autres qui souffraient du même mal que toi, mon garçon! et je les ai tous guéris!
Si tu en as le courage, viens me voir à la prochaine Lune montante, je t’aiderai ... si tu en as le courage!...”
Le soir de la Lune montante était enfin arrivé , et le garçon frappa à la porte de la Sorcière, une pièce d’or au creux de sa main.
La sorcière fit entrer le jeune-homme dans une pièce sombre, tout odorante des bouquets d’herbes suspendus aux poutres.
Un liquide sombre bouillonnait sur le feu, et des chats, paisibles, dormaient en tas près de l’âtre.
Il respira, rassuré. L’antre de la sorcière n’était pas si terrible qu’il l’avait craint!.
-”donc, fit-elle, tu veux connaître une vie meilleure? un monde plus beau?”
-”plus beau, je ne sais pas, fit le garçon, mais je n’ai plus aucun bonheur à vivre ici!
Aller ailleurs sera forcément mieux!”
Elle ne fit aucun commentaire personnel, et continua:
-”Je peux t’aider! j’ai le pouvoir d’envoyer celui qui en fait le voeu devant moi, le premier jour de la Lune montante, au bout de l’un des 4 vents!
Et si tel est ton réel désir, tu partiras cette nuit-même!”
Pour la première fois, le visage du garçon s’illumina de bonheur!
Il fit tinter la pièce d’or sur la table de la vieille et s’écria:
-”Pour toi, si tu m’envoies ce soir-même au bout du Vent d’Ouest!”
Le garçon rêvait déjà de nouvelles contrées, se voyant dans les ailes du vent, survolant monts et merveilles...
-”attention mon gars, reprit la sorcière, ce voeu n’est pas un jeu! je sais faire partir les jeunes gens impatients, mais saches que leur retour n’est JAMAIS assuré!!!
Si tu changes d’avis une fois parvenu au bout du Vent de l’Ouest,
je ne pourrai plus t’aider! ...car même si je le pouvais, sache bien que, pour les humains, ce qui est passé ne revient jamais...retiens bien ça mon garçon!”
Mais le jeune-homme était impatient, et jura que son choix était arrêté.
Ils sortirent tous deux:
-”fixe bien la lune” dit la sorcière, “et envole-toi”!
Puis elle entonna un chant aux paroles inconnues, qui peu à peu décrut dans les rubans de brume.
Quand celle-ci fut dissipée, la vieille contempla la Lande...déserte.
Seule, elle rentra chez elle.
Le Pays du Bout du Vent d’Ouest était ensorcelant!
Les aventures, les découvertes, les plaisirs se succédaient sans discontinuer, et le garçon de Brocéliande en prit une belle part.
Puis, les années passèrent... et l'insidieux mal de l’insatisfaction le gagna de nouveau.
Et du fond de sa mémoire, resurgissaient de doux souvenirs de ses Terres qu’il avait cru tant détester à l’époque!..
Lorsqu’il se prit à désirer la bouillie de blé noir et le cidre aigre-doux de la table familiale, il sut qu’il avait épuisé les plaisirs du Vent d’Ouest.
Il se souvint alors des dires de la sorcière:
“Partir n’est pas un simple jeu! Si tu veux revenir...je ne sais si je pourrai t’aider!”...
Alors, hanté jour et nuit par le désir de retrouver la vieille, il chercha par monts et vallées, chemins après chemins, les traces de la sorcière.
Mais personne n’avait jamais entendu parlé de cette femme, et encore moins de Brocéliande ou de Tréhorenteuc.
Enfin, au bout d’une longue quête, il arriva au fond d’une vallée inconnue, où il découvrit alors une grotte qui s’ouvrait sur la paroi rocheuse.
L’intérieur de la caverne était sombre et odorant. Des feuilles fraîches jonchaient le sol, des plants étaient étalées, pour sécher, sur des claies de jonc.
Au milieu des braises qui rougeoyaient dans un grand pot de fer, était enfouie une marmite pleine d’un liquide vert tendre, au parfum pénétrant.
Une jeune-femme s’avança vers lui. Elle était belle, grande, et une merveilleuse chevelure rousse ondulante tombait sur ses épaules d’une rare blancheur, presque transparente.
-”tu as de la chance d’avoir trouvé le chemin de mon antre!..Et tu veux revenir dans ta Brocéliande bien-aimée, revoir les moulins de la lande et boire encore l’eau de Barenton...
Te rappelles-tu ce que je t’avais dit, il y a fort longtemps de cela? Le retour du Vent d’Ouest ne sera pas aisé, et ce qui est passé ne reviendra plus!”
Le garçon se laissait bercer par la voix chaude et envoûtante de la femme, il respirait l’odeur des fleurs et de la potion vert tendre, et se laissa aller.
C’est le dos douloureux, transi de froid, qu’il se réveilla sur la terre humide où il avait dû dormir trop longtemps.
Au-dessus de sa tête, se dressait un grand pin. Non loin de là, il entendit le chant d’un ruisseau... “boire encore l’eau de la fontaine de Barenton”... La lumière de la lune lui confirma qu’il ne rêvait pas! Il était bien de retour en Brocéliande!!!
Envahi d’une joie immense, il sauta sur ses deux pieds! Il se souvenait parfaitement du chemin qu’il devait prendre pour retrouver la ferme de ses parents à Tréhorenteuc!
Il aurait voulu courir, mais ses jambes étaient si douloureuses, et il avait si froid, soudain.
La lueur de la Lune projetait son ombre sur le sol, une ombre maigre et voûtée.
Lorsqu’il tendit la main pour attraper une vieille branche d’arbre, il vit ses doigts...noueux, crochus, déformés, et des tâches brunâtres sur sa peau...
Le jour se levait lorsqu’il atteint enfin l’entrée de Tréhorenteuc...mais, comme tout avait changé!
Le chemin qui conduisait à la ferme de ses parents était devenu une grande route, et à la place de l’auberge, là, n’était plus qu’une grande ruine envahie par le lierre et les ronces.
Ses pas le conduisirent vers l’église, encore fermée si tôt, mais elle au moins, n’avait pas changée.
Il attendrait le curé ici, et se confierait à lui.
Le cimetière flanquait l’église, à gauche. Depuis tout ce temps, il décida d’aller se recueillir sur la tombe de ses grands-parents en attendant le curé.
Il retrouva bien la dalle funéraire familiale, bien que ses pas se firent de plus en plus lourds.
Il cligna des yeux quelques fois pour éclaircir sa vue qui devenait difficile, et ...sur la pierre tombale, découvrit le nom de ses grands-parents, oui, mais aussi....celui de ses parents, des ses frères et soeurs, de neveux qu’il n’avait pas connus, et ceux encore de petits neveux!..
Il essaya alors de se rappeler la date de son départ, mais les souvenirs s’embrumaient, le soleil lui blessait les yeux; il se pencha mieux sur la pierre tombale pour y lire de plus près les dates...mais l’air lui manqua et il se sentit tomber, très lentement d’abord, puis sa chute s’accéléra.
Lorsque le curé arriva à l’église, il trouva la porte du cimetière ouverte.
Sur la première tombe, un petit tas de cendre voltigeait dans la brise légère.
Il crut entendre le soupir d'une femme, ...dans le vent du matin.