par Invité Jeu 18 Jan - 13:06
Ce que l’histoire du cholestérol nous dit sur les vaccins
Lorsque l’AIMSIB a été créée, son objectif était notamment de dénoncer l’utilisation massive et non justifiée des statines. Ces médicaments sont efficaces pour faire baisser le cholestérol.
Le problème, selon le Dr de Lorgeril et un certain nombre de cardiologues dans le monde, est que la chute du cholestérol ne joue pas sur la mortalité des maladies cardio-vasculaires.
Pire, les satines causent de nombreux effets secondaires : troubles musculaires, troubles du sommeil, problèmes sexuels, de vue etc.
La situation est donc invraisemblable : des centaines de milliers de médecins prescrivent quotidiennement un médicament inutile et dangereux sans que personne ne dise rien.
C’est pour dénoncer cette situation que nous avions lancé une pétition sur le sujet avec le Dr de Lorgeril (près de 400 000 signatures).
Aujourd’hui la bataille est gagnée.
Nous nous sommes bien battus. Malheureusement, ce n’est pas notre combativité qui a fait la différence. C’est la fin des brevets. Et il est possible qu’il se passe la même chose avec les vaccins.
La fin des molécules anciennes
Michel de Lorgeril rappelle que les médecins avaient beau essayer de comprendre comment le cholestérol pouvait boucher les artères, ils n’y parvenaient pas !
Les épidémiologistes n’étaient pas convaincus : il n’y avait aucune relation entre mortalité cardio-vasculaire et réduction du taux du cholestérol.
Les hépatologues ne l’étaient guère plus : on ne retrouvait pas de cholestérol dans les artères bouchées. Des cellules nécrosées oui, des tumeurs bénignes bouchant le passage oui, des lésions oui, mais du cholestérol non.
Un certain nombre d’études avaient été biaisées. Cela commençait à se savoir. Michel de Lorgeril pensait réellement que tous ces arguments finiraient par l’emporter, que la raison triompherait.
C’est la raison économique qui a gagné.
Les anciennes molécules de statines, les Crestor, et autres Tahor, Zocor et Elisor sont tombées dans le domaine public. Les brevets qui donnent l’exclusivité sur l’exploitation d’une molécule ont une durée longue mais limitée.
Le principe est simple : l’industriel a 20 ans pour exploiter en exclusivité son innovation. En échange il doit fournir le détail de celle-ci. C’est le brevet.
Lorsque le brevet tombe, l’idée, le procédé, la recette… devient la propriété de tous. Tout le monde peut s’en servir. Dans le monde des médicaments, cela veut dire que les précieuses molécules peuvent être remplacées par des médicaments génériques beaucoup moins chers.
De nouvelles statines copiées sur les autres vont donc envahir le marché, faire tomber les prix drastiquement et faire perdre aux grandes firmes qui les fabriquaient les marges considérables qu’elles pouvaient en tirer.
La faillite des molécules nouvelles
Tout cela, les industriels le savent. Ils connaissent les règles du jeu et les intègrent dans leur stratégie commerciale.
La parade est de sortir une nouvelle molécule avant que l’ancienne ne tombe dans le domaine public.
C’est ce qui était prévu.
Deux familles de médicaments contre le cholestérol devaient voir le jour. Mais il y a eu une série de dysfonctionnements.
Les anti PCSK9 étaient annoncés comme le médicament miracle pour les patients et pour les actionnaires des laboratoires pharmaceutiques. Mais l’opération est en train de tourner au fiasco aux Etats-Unis, où ils ont été commercialisés. En effet ces médicaments sont chers, très toxiques et injectables.
Et en fin de compte, personne, ni les patients, ni les médecins n’ont envie de les utiliser. Cerise sur le gâteau, les assurances maladies et les mutuelles refusent de les prendre en charge.
Que va-t'il se passer ? Exit les anti PCSK9. Ce n’est qu’une question de temps.
La deuxième famille de médicament miracle, celle des anti CETP a fait encore mieux. Ces médicaments avaient un effet prodigieux sur le cholestérol : ils réduisent de 40% le LDL, dit le mauvais cholestérol ; et ils augmentent de 70 à 100% le LDL, le soi-disant bon cholestérol.
Il y a eu quatre essais cliniques. Les résultats sont si décevants que le produit ne sera même pas soumis à autorisation sur le marché. Exit aussi les anti CETP.
Il n’y a donc pas, à ce jour, de médicament prêt à remplacer les statines.
Que va-t'il se passer ?
Les prochains mois seront intéressants pour les statines. On devrait voir la pression baisser sur les médecins pour qu’ils vendent, pardon, qu’ils prescrivent des statines.
La pression baissera sur les patients.
Les scientifiques ne diront plus qu’il faut à tout prix faire baisser le cholestérol.
Michel Cymes, « le Good Doctor », n’en parlera plus.
On ne vous prédira plus une mort soudaine et prochaine en raison de votre niveau de cholestérol.