La dépression..

c'est vrai que les certaines personnes qui n'ont jamais connu la dépression ont tendances à croire que si on se bouge ça va aller mieux, alors oui, mais avec du temps beaucoup de temps, quand on est en dépression, on est dans une spirale infernale, on a plus le gout à rien, meme notre famille ne peut rien, on a juste envie de mourir, que cette souffrance s'arrete vite,

Autour de nous plus personne ne compte à part notre souffrance, je ne souhaite à personne de vivre ça, je me souviens que lors de ma première dépression, j'avais vécu beaucoup de stress juste avant, le divorce de mes parents qui se passait pas très bien, alors je pense que le surmenage peut en etre une cause, aujourd'hui je vis avec anti dépresseur depuis 1999, à chaque fois que j'ai voulu l'arrêter et qu'une petite contrariété arrivé, je retombais assez vite.

alors aujourd'hui, je vis avec et je n'ai plus l'intention de l'arrêter, cela me convient, meme si de temps en temps y a des hauts et des bas, ça va pas plus bas, comme n'importe qui

je co signe ce que tu écris Norma c'est tout à fait ça

la souffrance est terrible ..par moment j'avais l'impression de vomir par la tête

je prends des A.D depuis 1992 .. je te bats !!

je n'ai jamais pris de fortes doses longtemps
passant assez vite de 1 à 1/2 par jour puis 1/4

j'ai réussi à arrêter un an en 2010 mais -comme tu dis au 1º pataqués .. -on reprend

là j'en suis depuis 4 mois à 1/4 tous les 2 jours ..
juste la tète hors de l'eau
avec mes soucis de santé et la chaleur ( qui n'arrange pas les dépressifs ) .. j'attends l'automne pour continuer à baisser

la 1º fois que j'ai arrêté j'ai mis 2 ans pour passer de 1/2 par jour à rien

je finissais par prendre qqs miettes une fois par semaine et ça suffisait .
mon médecin m'avait dit que le cerveau reconnaissait la molécule même petite

prendre tous les 2 jours c'est mieux car

celui que je prends ( Deroxat) a une demie vie de 36h ( durée de la présence du médoc ds le corps)

cela permet au corps d'éliminer la dose avant une autre prise et cela libère le foie

car j'ai vu que mes problèmes de foie actuel peuvent venir aussi d'une fatigue due aux antidépresseurs pris tant d'années

je prend un cachet un jour et un demi l'autre jour, pour le moment je peux faire que ça, et faut dire que j'ai peur de le baisser trop bas, j'ai la hantise de retomber, je prenais Deroxat aussi, mais là je prend le générique citalopram, je suis fière de toi que tu prennes un quart, notre corps est tellement habitué à cette merde, surtout va doucement, et si tu vois que dès que ça va pas reprend un demi au pire, comme je dis souvent à mon entourage je préfère vivre avec et vivre bien, que de ne plus l'avoir et retomber en dépression

Je suis allée dernièrement voir une copine qui m'a parlé des crises de manque dues à ce type de médoc, c'était impressionnant, des hallucinations, des démangeaisons... il faut vraiment être prudent quand on arrête !

C'est le même problème avec les anxiolytiques, moi j'en prends depuis 2012 (donc cinq ans tout de même) et mon corps est accoutumé c'est sûr. Il faut arrêter progressivement aussi, d'ailleurs je compte le faire d'ici l'année prochaine, parce que j'aime le vin et la bière et avec ce type de médoc... Ceinture ! Et ça me gêne.

Norma a écrit:je prend un cachet un jour et un demi l'autre jour, pour le moment je peux faire que ça, et faut dire que j'ai peur de le baisser trop bas, j'ai la hantise de retomber, je prenais Deroxat aussi, mais là je prend le générique citalopram,
je suis fière de toi que tu prennes un quart, notre corps est tellement habitué à cette merde, surtout va doucement, et si tu vois que dès que ça va pas reprend un demi au pire, comme je dis souvent à mon entourage je préfère vivre avec et vivre bien, que de ne plus l'avoir et retomber en dépression

oui  ma voisine  est avec sa pompe à insuline   à vie  moi c'est  l'AD  

j'avoue que j'arrive à baisser aussi car quand j'ai une gosse angoisse - je sors fumer  une clop- ( env je fume 7 par jour depuis 5 ans )  
qu'est-ce qu'est pire ?  
oui si  un pataqués   j'augmente un peu mais redescend vite

ce que je sais c'est qu'entre un et un demi    par jour   je n'avais pas vu la différence

et si je sentais un peu qq chose je tenais bon et ça continue comme ça

Psycholive a écrit:C'est le même problème avec les anxiolytiques, moi j'en prends depuis 2012 (donc cinq ans tout de même) et mon corps est accoutumé c'est sûr. Il faut arrêter progressivement aussi, d'ailleurs je compte le faire d'ici l'année prochaine, parce que j'aime le vin et la bière et avec ce type de médoc... Ceinture ! Et ça me gêne.

j'ai toujours pris un petit verre le soir au repas ( vin ) jamais vu d'effets

remarque ça me va bien de dire ça avec mon problème de foie

donc tu fais bien ..

j'aime la bière aussi mais je ne supporte pas ( j'ai eu 2 ulcères à l'estomac)

alors je suis à la bière sans alcool .. c'est mieux que rien

Oui je pourrais Elia, mais le problème avec l'association anxiolytique-alcool c'est que la deuxième potentialise l'effet du premier ! L'alcool augmente les effet de l'anxiolytique, donc en gros ça t'assomme quoi !

Mais théoriquement je pourrais boire un fond de verre sans effet important je pense, disons que j'attends d'avoir complètement arrêté, je crois que c'est plus prudent. En même temps je ne conduis pas. Si je le fais c'est le soir chez moi, et là ça ne pose pas trop de problème puisque j'irai me coucher après.

C'est un autre sujet, mais pour avoir eu un ex-mari alcoolique, je me méfie vraiment du petit verre par-ci par-là et je ne bois jamais toute seule, même un petit verre.
Mais j'adore ça, le vin rouge et la bière !

Psycholive a écrit:C'est le même problème avec les anxiolytiques, moi j'en prends depuis 2012 (donc cinq ans tout de même) et mon corps est accoutumé c'est sûr. Il faut arrêter progressivement aussi, d'ailleurs je compte le faire d'ici l'année prochaine, parce que j'aime le vin et la bière et avec ce type de médoc... Ceinture ! Et ça me gêne.

j'ai déja pris des cuites avec mes anti dépresseurs, et ça fait rien, il m'arrive de boire l'apéro quand je suis invitée, je n'ai jamais eut d'effets secondaires, peut etre que ça doit me saouler plus vite

J'ai eu besoin d'anti-dépresseurs, à une époque, et je dois dire que ça m'a beaucoup aidé. Mon problème avait été d'accumuler pas mal de choses. Désormais, j'ai toujours une boite d’anxiolytiques à la maison. Quand je suis trop stressée, j'en prends un, le temps que ce nœud qui vous bouffe l'estomac fonde et ainsi, je ne laisse plus la dépression s'installer.

Il faut avoir vécu la dépression pour la comprendre et surtout, pour admettre que c'est une maladie. Ceux qui n'ont jamais souffert de cette maladie sont souvent dédaigneux et pensent mieux savoir qu'un médecin, de quoi nous souffrons.

Sam a écrit:
Il faut avoir vécu la dépression pour la comprendre et surtout, pour admettre que c'est une maladie. Ceux qui n'ont jamais souffert de cette maladie sont souvent dédaigneux et pensent mieux savoir qu'un médecin, de quoi nous souffrons.  

Tout à fait !
l'incompréhension c'est une chose - difficile de comprendre ce que l'on ne ressent pas -
mais le mépris en est une autre ! très nuisible pour qui souffre de dépression

Elia a écrit:

Sam a écrit:
Il faut avoir vécu la dépression pour la comprendre et surtout, pour admettre que c'est une maladie. Ceux qui n'ont jamais souffert de cette maladie sont souvent dédaigneux et pensent mieux savoir qu'un médecin, de quoi nous souffrons.  

Tout à fait  !
l'incompréhension c'est une chose - difficile de comprendre ce que l'on ne ressent pas -
mais le mépris en est une autre !  très nuisible  pour qui souffre de dépression

En fait, la plupart du temps, l'entourage ne sait pas comment réagir ou s'en fiche.

Sam a écrit:J'ai eu besoin d'anti-dépresseurs, à une époque, et je dois dire que ça m'a beaucoup aidé. Mon problème avait été d'accumuler pas mal de choses. Désormais, j'ai toujours une boite d’anxiolytiques à la maison. Quand je suis trop stressée, j'en prends un, le temps que ce nœud qui vous bouffe l'estomac fonde et ainsi, je ne laisse plus la dépression s'installer.

Il faut avoir vécu la dépression pour la comprendre et surtout, pour admettre que c'est une maladie. Ceux qui n'ont jamais souffert de cette maladie sont souvent dédaigneux et pensent mieux savoir qu'un médecin, de quoi nous souffrons.  

Absolument Sam ! L'une de mes meilleurs amies est dépressive depuis assez longtemps, et je l'aide comme je peux, tout en sachant que je ne le vis pas et ne suis pas en elle. Je respecte ses ressentis et j'essaie simplement de la soutenir sans être directif ni apporter de solutions toutes faites. Je crois que le simple fait d'avoir un ami présent, qui respecte ce qu'elle ressent et lui montre que c'est important pour lui constitue déjà un bienfait. D'ailleurs elle me le dit souvent.

C'est une amie qui habite en Bretagne, je ne la vois donc pas souvent, mais nous nous appelons.
La dépression est une maladie, le comprendre c'est accepter l'idée que l'on doit considérer les personnes qui en souffrent comme "normales" du point de vue intellectuel, et ne pas les infantiliser, les considérer comme inaptes à s'en sortir sans solutions "clef en mains". Mon père aussi a souffert de dépression étant plus jeune, donc j'ai également pu en apprendre par rapport à ce qu'il a vécu, même si chaque personne vit cela de manière différente.

bien d'accord Sam

c'est vrai les gens si tu n'as pas un cancer ou autre si le sang ne coule pas ..ils considèrent que tu fais ta chochotte

le diabète c'est terrible ma voisine est diabétique .. c'est fou tout ce qu'elle doit faire pour vivre presque normalement et jamais à l'abri d'une crise

Oui, la dépression est souvent perçue comme une maladie honteuse, quelque chose qui relèverait du "spectacle". En outre la dépression et la déprime sont souvent confondues, alors que la première est une maladie chronique et la seconde un état assez fréquent, mais transitoire.

Je pense que les choses changent, et que désormais on perçoit moins la personne dépressive comme "actrice" ou "geignarde". Et pour cause ! A une époque où le stress et la pression sociale et professionnelle sont à ce niveau, on parle facilement de "burn out" ou de dépression, je crois que c'est moins tabou. Pour moi qui suis un grand anxieux devant l'éternel (Hihi...) je comprends ce que peut ressentir une personne dépressive, pas dans le fond, car je ne suis pas dépressif, mais dans la forme, c'est à dire que je connais le fait de vivre un état désagréable quasi permanent et souvent mal compris par l'entourage.

Mais je le suis de moins en moins, grâce à mon travail sur moi et mes... études. Bon, mais je ne suis pas là pour parler de moi, mais de la dépression !

Dany a écrit:... quand on force une personne à faire des efforts par elle-même, sans comprendre si c'est possible, on peut la précipiter dans un tourbillon infernal et lui faire perdre pieds.

J'ai connu des personnes qui voulaient m'aider à avancer alors que j'étais au bord du gouffre. Je suis tombé de haut...

Parce qu'il est nécessaire d'être à la fois présent pour l'autre et suffisamment absent pour ne pas l'influencer ! C'est ainsi que je conçois le soin.

J'ai une amie très dépressive qui n'habite pas dans ma région, donc nous nous appelons de temps à autres. Et bien j'attends que ce soit elle qui m'appelle ! Précisément parce que je ne souhaite pas lui imposer le moment où il faut se confier. C'est elle qui le décide, et cela lui convient.

Je ne pas psychiatre, je suis juste un ami à qui elle peut confier ce qu'elle souhaite. Je précise quand même qu'elle est suivie.
Peut-être qu'elle puise dans mon écoute bienveillante des raisons dont je ne suis même pas conscient moi-même ?