De nombreux facteurs, maladies ou traumatismes, peuvent rendre incapable de percevoir les odeurs et les goûts.
C’est sans aucun doute le sens le plus injustement négligé. «La perte complète d’odorat ne vaut que 2% de handicap» sur la grille officielle, s’étonne encore Bernard Perroud, 55 ans, devenu anosmique (incapable de percevoir des odeurs) il y a dix ans, à la suite d’un traumatisme crânien. «C’est terrible de savoir que l’on ne sentira plus jamais rien, témoigne-t-il. On regarde les choses, mais, sans odeur, elles ne nous attirent plus.» L’isolement social, le repli sur soi, la dépression ne sont pas loin dans un monde devenu fantomatique, gris, factice.
Bernard Perroud, amoureux de bonne cuisine, marin engagé à 17 ans, ne se doutait pas qu’un jour «l’odeur du port de Saint-Jean-de-Luz, celle des poissons, du filet de pêche et du gasoil», lui manquerait si cruellement. «Je ne savais même pas que l’on pouvait perdre son odorat du jour au lendemain», racontait-il lors du 3e congrès Olfaction&Perspectives de l’Isipca (Institut supérieur international du parfum, de la cosmétique et de l’aromatique alimentaire, à Versailles). Les fibres nerveuses qui captent dans le nez les molécules odorantes doivent traverser l’os qui les sépare du bulbe olfactif, premier relais nerveux avant que les messages sensoriels ne soient conduits jusqu’au cerveau. «Le bulbe olfactif est un cortex, même si c’est un paléocortex», explique le Pr Anne Didier, professeur de neurosciences (Centre de recherches en neurosciences de Lyon), ce qui montre l’importance de ce sens dans l’évolution. Les agressions sur les voies olfactives ne sont pas que mécaniques. Des pertes d’odorat persistantes ont été décrites après des infections virales, des chimiothérapies ou même des traumatismes affectifs. Avec peu de solutions proposées. «La recherche sur l’olfaction, c’est le parent pauvre de la recherche sensorielle», regrette le Dr Arnaud Aubert, du département de psychologie et neurosciences de l’université de Tours (Emospin).
C’est sans aucun doute le sens le plus injustement négligé. «La perte complète d’odorat ne vaut que 2% de handicap» sur la grille officielle, s’étonne encore Bernard Perroud, 55 ans, devenu anosmique (incapable de percevoir des odeurs) il y a dix ans, à la suite d’un traumatisme crânien. «C’est terrible de savoir que l’on ne sentira plus jamais rien, témoigne-t-il. On regarde les choses, mais, sans odeur, elles ne nous attirent plus.» L’isolement social, le repli sur soi, la dépression ne sont pas loin dans un monde devenu fantomatique, gris, factice.
Bernard Perroud, amoureux de bonne cuisine, marin engagé à 17 ans, ne se doutait pas qu’un jour «l’odeur du port de Saint-Jean-de-Luz, celle des poissons, du filet de pêche et du gasoil», lui manquerait si cruellement. «Je ne savais même pas que l’on pouvait perdre son odorat du jour au lendemain», racontait-il lors du 3e congrès Olfaction&Perspectives de l’Isipca (Institut supérieur international du parfum, de la cosmétique et de l’aromatique alimentaire, à Versailles). Les fibres nerveuses qui captent dans le nez les molécules odorantes doivent traverser l’os qui les sépare du bulbe olfactif, premier relais nerveux avant que les messages sensoriels ne soient conduits jusqu’au cerveau. «Le bulbe olfactif est un cortex, même si c’est un paléocortex», explique le Pr Anne Didier, professeur de neurosciences (Centre de recherches en neurosciences de Lyon), ce qui montre l’importance de ce sens dans l’évolution. Les agressions sur les voies olfactives ne sont pas que mécaniques. Des pertes d’odorat persistantes ont été décrites après des infections virales, des chimiothérapies ou même des traumatismes affectifs. Avec peu de solutions proposées. «La recherche sur l’olfaction, c’est le parent pauvre de la recherche sensorielle», regrette le Dr Arnaud Aubert, du département de psychologie et neurosciences de l’université de Tours (Emospin).
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