« On est une famille de tradition catholique, mais l’euthanasie a toujours été un sujet dont on a librement discuté, confie Arnaud Canivez, 32 ans. Quand en 2018, mon père a appris qu’il était atteint par la maladie de Charcot, il a assuré qu’il voulait finir sa vie en Suisse. C’est facile d’être pour le suicide assisté, mais quand ça touche un proche, on se pose la question : est-ce une bêtise ? » En septembre 2019, Arnaud a accompagné son père dans ce pays voisin, afin qu’il puisse bénéficier d’un suicide assisté.
Un choix encore impossible en France. Ce jeudi, l’Assemblée nationale va discuter d’une proposition de loi qui permettrait une aide active à mourir. « Ce serait une avancée considérable », assure Arnaud Canivez. Mais le texte n’est pas assuré de passer.
Une « fin de vie libre et choisie »
C’est le député Olivier Falorni (groupe Libertés et Territoires) qui porte la proposition de loi instituant un droit à « une fin de vie libre et choisie ». Elle est défendue par des députés insoumis, communistes, socialistes, LREM, et même une députée LR. « Pour la première fois, on voit se dégager une majorité transpartisane, c’est assez rare », salue Arnaud Canivez.
Depuis cinq ans, la loi Claeys-Leonetti autorise la sédation profonde et continue, qui peut aller jusqu’à la mort, mais sans euthanasie active. La proposition d’Olivier Falorni prévoit que « toute personne capable majeure, en phase avancée ou terminale d’une affection grave et incurable, quelle qu’en soit la cause, provoquant une souffrance physique ou psychique qui ne peut être apaisée ou qu’elle juge insupportable », peut demander une « assistance médicalisée » pour mourir « par une aide active ». Un terme qui englobe deux situations : soit le patient est capable d’ouvrir la perfusion qui l’aide à mourir, soit c’est le médecin qui le fait. En quelques heures, c’est fini.
Un choix encore impossible en France. Ce jeudi, l’Assemblée nationale va discuter d’une proposition de loi qui permettrait une aide active à mourir. « Ce serait une avancée considérable », assure Arnaud Canivez. Mais le texte n’est pas assuré de passer.
Une « fin de vie libre et choisie »
C’est le député Olivier Falorni (groupe Libertés et Territoires) qui porte la proposition de loi instituant un droit à « une fin de vie libre et choisie ». Elle est défendue par des députés insoumis, communistes, socialistes, LREM, et même une députée LR. « Pour la première fois, on voit se dégager une majorité transpartisane, c’est assez rare », salue Arnaud Canivez.
Depuis cinq ans, la loi Claeys-Leonetti autorise la sédation profonde et continue, qui peut aller jusqu’à la mort, mais sans euthanasie active. La proposition d’Olivier Falorni prévoit que « toute personne capable majeure, en phase avancée ou terminale d’une affection grave et incurable, quelle qu’en soit la cause, provoquant une souffrance physique ou psychique qui ne peut être apaisée ou qu’elle juge insupportable », peut demander une « assistance médicalisée » pour mourir « par une aide active ». Un terme qui englobe deux situations : soit le patient est capable d’ouvrir la perfusion qui l’aide à mourir, soit c’est le médecin qui le fait. En quelques heures, c’est fini.
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