"Syndrome de la cabane"

Il s'agit d'un état émotionnel observé au début du siècle dernier chez des chercheurs d'or aux Etats-Unis. Après des mois confinés dans leurs cahutes, ils étaient paniqués à l’idée de revenir à la civilisation. Phénomène qu'on a pu observer également chez des gardiens de phare.

Pour résumer, il s'agit donc de la peur de quitter un lieu d'enfermement pour retrouver la vie normale. Les symptômes peuvent être les suivants : fatigue, engourdissement des jambes et des bras, difficulté à se lever le matin, longues siestes durant la journée, sentiment de tristesse.

Finalement, pour certains, le confinement avait de nombreux aspects rassurants. Parce qu’on nous a seriné que dehors, c’était dangereux, et que c’est en restant chez nous que l’on se protégeait tout en protégeant les autres. Sachant que pour le reste, on a vraiment entendu tout et son contraire : que les masques ne servaient à rien, puis qu’on pouvait en mettre, puis qu’on devait en mettre. Messages contradictoires pas très sécurisants.

Au moins, lorsqu’on est chez soi, on maitrise à peu près les choses.

Chez soi, on est dans son cocon, recroquevillé dans sa coquille
D’où ce syndrome de la cabane qui touche, semble-t-il, bon nombre de personnes dans les pays qui ont entamé le déconfinement.

==} Comprenez vous ce syndrome ?
==} L'avez vous ressenti ?

J en ai entendu parlé aux infos , non moi je suis bien contente de ne plus être forcée au confinement mais je comprends les gens qui peuvent avoir ce syndrome

Intéressant  !

Oui je l'ai ressenti  -je fais un peu d'agoraphobie

  le confinement fut pour moi une chose positive 
sentir que tout le monde   vivait encabané   ça m'a rassuré 

 je trouve aussi intéressant   le fait de mentionner   les injonctions paradoxales 

Messages contradictoires pas très sécurisants.


On sait que cela conduit  à perdre al confiance en soi et même dans le monde extérieur   ce qui nous affaiblit  et nous rend donc plus manipulables 
Bref    en plus de nous tuer   le covid sert à nous   contrôler  mais aussi de nous affaiblir et nous rendre plus dociles
comme c'est intéressant  hein pour  les pouvoirs  ! 

mais je dois être une stupide complotiste

Je suis d accord avec toi elia, gouvernement de brun

Sans être véritablement atteinte par ce syndrome (j'ai continué à bosser durant la période de confinement), je reconnais que je suis inquiète lorsque je descends en ville faire les courses ou que je vais en intervention dans une résidence pour personnes âgées.

Nous avons de la chance, nous n'avons perdu aucun de nos bénéficiaires du fait du coronavirus ; on en a perdu une mais elle a fait ce que l'on appelle une "fausse route", elle s'est étouffée avec un aliment, en dehors de l'une de nos interventions oufffff !

Je ne me sens pas sereine, je n'arrive pas à me départir d'une sourde inquiétude… mais cela ne m'empêche heureusement pas d'aller bosser.

Je ne connaissais pas ce syndrome. Je pense qu'on l'a tous eu à des degrés différents.
Je parle de ceux qui sont restés confinés, évidemment.

Oui je pense aussi Dany, cela dépend des personnes et des circonstances je suppose.

Ce rapport entre l'espace où l'on habite et les sentiments de sécurité et d'insécurité est intéressant. L'environnement entre en jeu, la personnalité, le vécu... C'est un "faux paradoxe" comme on dit ! Parce que l'être humain est à la fois très sociable et a besoin de son intimité, de son espace personnel. Donc c'est très relatif. C'est un juste équilibre entre ce besoin de contacts et ce besoin d'intimité, de sécurité.

Et puis le danger qui avait motivé ce confinement est invisible ! Une donnée qui a son importance.

Ben moi j'ai plus envie d'aller trainer ! déjà que je sors que deux fois par semaine pour aller en ville ! là je suis beaucoup plus dans mon cocon ! en plus tout beau ! j'ai peint les meubles les étagères, les chaises dans de belles couleurs !!!

Faut dire que ma vie d'éleveuse depuis quelques années me convient très bien !

elia ce n'est même pas être complotiste ! c'est être lucide ! sans dire que le virus est une arme bactériologique du moment que le peuple est dans la peur on peut le manipuler ! ils ont fait passer des lois ! qui vont leur être utiles pour brimer les peuples !

Opaline moi je m'étouffe souvent avec une boisson ou même sous la douche !!! j'espère ne pas finir étouffée par un aliment ! c'est ce qui me fait le plus peur !!!

j'étais contente pour les animaux pendant ce confinement !
C'était quand même quelque chose d'incroyable de penser à tous ces gens enfermés chez eux ! dans des conditions tellement différentes les unes des autres ! pauvre femmes, enfants, même chiens et chats quand ils étaient enfermés avec des violents !

Je n'ai pas du tout le syndrome de la cabane, au contraire, au fil du temps, je vivais de plus en plus mal cette sensation d'être privée de liberté.

Je vis à la campagne, je n'ai pas de voisins, donc le confinement en lui même n'a rien changé à ma vie de tous les jours, c'était comme si j'étais en vacances d'été ... Sauf que je ne voyais plus mes enfants et mes petits enfants, et la, ça commençait à me peser. Le téléphone et la visio ça "dépanne" mais ça ne remplace pas la présence. Mes amis aussi me manquaient, personne à la maison pendant deux mois, ça n'était jamais arrivé. Et ce que je ne supportais plus, c'était cette fichue attestation,  et l'ambiance dans les magasins ouverts ...

Je me sens revivre. Je suis allée chez l'esthéticienne, et la seule différence vraiment visible, est qu'elle porte un masque et une visière. Puis je suis allée dans un super marché que j'avais déserté, à cause de l'ambiance trop covid, et la encore, à part les masques, j'ai retrouvé l'ambiance d'avant. Bon à l'école, on va appliquer des tas de protocoles et faire beaucoup de désinfection, mais bon, les effectifs sont divisés par 5, ça va m'occuper.

C'est sans doute dans ma nature, mais même si je suis consciente que des tas de gens sont morts, même si j'ai de l'empathie pour tous ceux qui ont perdu des proches, je n'ai jamais eu peur du covid et je n'en ai toujours pas peur. En fait, mon fonctionnement est resté le même que celui concernant le cancer ou autres maladies graves, je ne m'en inquiète pas. Je respecte les consignes, notamment quand je vais voir ma belle maman, je garde mes distances pour ne pas la contaminer, au cas ou je serais porteuse, mais c'est tout, d'autant qu'elle n'est pas plus inquiète que moi, elle est seulement restée confinée totalement, parce que c'était plus raisonnable. Mais dès lundi, elle a pris sa voiture, trop heureuse d'aller faire ses courses elle même... Mon mari a travaillé pendant toute la période de confinement, ni lui ni moi ne prenions de précautions particulières quant il rentrait. C'était comme si j'étais en vacances, pendant qu'il bosse, comme durant le reste de l'année.

J'ai le syndrome de la cabane vide et tout ce à quoi j'aspire, c'est d'y retrouver ma famille et mes amis. D'ailleurs, mon fils est passé ce soir ... je ne vous dis pas le bonheur de nous prendre dans les bras. Il revient passer la journée avec nous demain, ce soir il retrouvait ses copains. Et dès le week-end prochain, ma fille viendra aussi, avec ses enfants et nous sommes invités chez des amis ... La vie reprend son cours normal ...

Il faut aussi penser que avec toutes ces infos anxiogène auxquelles nous avons été confrontées pendant 2 mois, c'est un peu normal d'être inquiet d'affronter à nouveau le monde extérieur, car il s 'accompagne de risques de contagion (plus ou moins, difficile à évaluer).
Cette donnée en plus, c'est pas la même chose que si on avait juste peur de sortir.

Moi aussi j'ai été très bien chez moi, mais c'est clair que sortir un peu, ça fait du bien !

C'est ça, le simple fait de prendre mon vélo et d'aller faire un tour au vert m'a fait du bien.
Ce que tu dis me fait penser à quelque chose Loba, à cette incertitude qui est pour moi LE vrai problème de notre temps ultra médiatisé et complexifié. Mon degré de résistance à l'incertitude est assez faible (comme chez tous les grands anxieux), et je me suis rendu compte que c'était plus général, que notre exposition à l'incertitude face à un danger insaisissable avait été grande.

Il y a toutes ces infos contradictoires qui nous ont submergés (et qui nous submergent encore) constamment, d'où l'intérêt d'essayer de prendre un maximum de recul à mon avis. On peut aussi se réfugier dans sa cabane mentale ! D'ailleurs je crois que la cabane matérielle n'est que le reflet de celle qui constitue notre psyché. Symboliquement la demeure serait l'incarnation d'une partie de notre moi intérieur.

Je dis souvent que je me sens bien et en sécurité dans la cabane, mais j’ignorais que c’était un syndrome. Je recherche davantage une sécurité psychique que physique. Je ne crains pas plus que ça le covid, je fuis les gens. J’ai quand même souffert de la distance avec mes enfants, dans 3 jours ils seront dans ma cabane

Je n' en peux plus d' être à semi confiné chez moi
Je ne rêve que de reprendre mon taf, être au contact de mes collègues, du public, bref de vivre normalement

marcaurele a écrit:Je n' en peux plus d' être à semi confiné chez moi
Je ne rêve que de reprendre mon taf, être au contact de mes collègues, du public, bref de vivre normalement

Je ne sais pas dans combien de temps pour toi, mais je pense que ça pourrait être bien début juin.

Avant, quand je rentrais du travail, c'était silence complet, pour oublier le bruit du travail. Maintenant c'est l'inverse, je mets souvent de la musique, pour oublier le silence

C'est sûr que dans un 15 m2 à Paris, on a d'avantage du ressentir ce syndrome que dans un 100 m2 à la campagne.

marcaurele a écrit:Je n' en peux plus d' être à semi confiné chez moi
Je ne rêve que de reprendre mon taf, être au contact de mes collègues, du public, bref de vivre normalement

Tu bosses dans quoi déjà marcau, c est pas dans le tourisme si je me souviens?

Norma a écrit:
Tu bosses dans quoi déjà marcau, c est pas dans le tourisme si je me souvie ns?

C'est bien ça, c'est d' ailleurs noté dans mon profil

Ah j ai pas regardé mais j avais un vague souvenir marcau

De mon côté j'ai le privilège d'avoir une grande cabane, donc je m'y sens moins à l'étroit, y compris sur le plan psychique. Cela dit, et j'en suis conscient, ce n'est pas forcément la taille de la cabane qui détermine les états d'âme, mais ça peut jouer quand même...

Psycholive a écrit:C'est ça, le simple fait de prendre mon vélo et d'aller faire un tour au vert m'a fait du bien.
Ce que tu dis me fait penser à quelque chose Loba, à cette incertitude qui est pour moi LE vrai problème de notre temps ultra médiatisé et complexifié. Mon degré de résistance à l'incertitude est assez faible (comme chez tous les grands anxieux), et je me suis rendu compte que c'était plus général, que notre exposition à l'incertitude face à un danger insaisissable avait été grande.

Il y a toutes ces infos contradictoires qui nous ont submergés (et qui nous submergent encore) constamment, d'où l'intérêt d'essayer de prendre un maximum de recul à mon avis. On peut aussi se réfugier dans sa cabane mentale ! D'ailleurs je crois que la cabane matérielle n'est que le reflet de celle qui constitue notre psyché. Symboliquement la demeure serait l'incarnation d'une partie de notre moi intérieur.

C'est certain, plus que le risque, ça a été l'incertitude qui a été difficile. Quand j'ai fait mes suivis par téléphone, c'est ce que j'ai bien ressenti de mes usagers. Et difficiles de les rassurer alors que je ne l'étais pas moi même, on va dire que j'ai un peu menti, pour la bonne cause.

Et oui, bien sur, notre cabane matérielle reflète tout à fait notre cabane intérieure : dis moi où tu habites, je te dirais qui tu es ! (on pourrait même faire un sujet rien que sur ça !)

Il fait beau, c'est plein soleil mais je n'ai pas forcément envie d'aller dehors car dehors c'est un peu l'insécurité avec ces marcheurs avec ou sans masques, ces joggers, ces enfants insouciants qui toussent ... pour cause d'allergies ?
La perspective de tomber nez à nez avec ce "tueur" sans visage refroidit...
Je ne regarde plus rien de la même façon...

C'est précisément ce à quoi certains veulent nous contraindre - rester confinés, tout subir et surtout en fermant nos gueules
Ce sera sans moi - je veux sortir, bosser et surtout emm..der les pisse vinaigre

Romain20 a écrit:Il fait beau, c'est plein soleil mais je n'ai pas forcément envie d'aller dehors car dehors c'est un peu l'insécurité avec ces marcheurs avec ou sans masques, ces joggers, ces enfants insouciants qui toussent ... pour cause d'allergies ?
La perspective de tomber nez à nez avec ce "tueur" sans visage refroidit...
Je ne regarde plus rien de la même façon...

Procurez vous des masques, et respectez les distances de sécurité, en rentrant lavez vous les mains, mais sortez, vous ne risquez pas grand chose! la peur est mauvaise conseillère! perso aussi j'ai la peur de transmettre à mon époux, qui est un sujet à hauts risques, mais en rentrant, je me change de la tête au pieds, tout à la machine, me douche, lavage de tête, et là beaucoup moins de risques

@marcau pisse vinaigre 1ere fois que j entends ça lol
Déjà que je me lavais souvent les mains avant, la encore plus, au boulot suis tjrs avec ma SHA, vu le nombre de fois qu on se touche le visage par jour sans s en rendre compte

Dany a écrit:C'est sûr que dans un 15 m2 à Paris, on a d'avantage du ressentir ce syndrome que dans un 100 m2 à la campagne.

C'est évident

marcaurele a écrit:C'est précisément ce à quoi certains veulent nous contraindre - rester confinés, tout subir et surtout en fermant nos gueules
Ce sera sans moi - je veux sortir, bosser et surtout emm..der les pisse vinaigre

Oh comme j'ai du plaisir à te lire à nouveau