Il y a eu l’affaire Olivier Duhamel, l ’affaire Richard Berry, un gouvernement qui planche sur une loi sur l’ inceste… De nombreux parents doivent répondre aux questions de leurs enfants sur l ’inceste, tabou ultime répété en boucle dans les médias depuis des semaines et pour un petit moment. Et ce n’est pas forcément évident de savoir quels mots employer, même à petite échelle.
La confiance, la connaissance du corps et le fait de dire « non »
Pour être à l’écoute, encore faut-il avoir dans sa grille de lecture la « possibilité » d’un inceste. « Les parents doivent y être sensibilisés, insiste Camille Gaillard, psychologue à l’association L’Enfant bleu, qui accompagne les victimes de violences dans l’enfance. Il m’est arrivé de recueillir la parole d’un adolescent violé et sa mère restait dans le déni, se bouchait les oreilles, en position fœtale. »
Le discours doit aussi s’adapter à l’âge de l’enfant… et à sa maturité. Si évoquer avec son enfant de 4 ans la possibilité qu’un adulte l’agresse sexuellement n’est pas aisé, expliquer que cet agresseur peut être un proche complexifie encore les choses. « La question de l’inceste avec de jeunes enfants va remettre en cause les liens de confiance avec les adultes de leur famille, prévient Dominique Fremy, pédopsychiatre et responsable de l’unité du psycho-traumatisme du centre hospitalier de Novillars. Il ne faudrait qu’il soit méfiant avec tous les membres de sa famille… Il faut trouver le bon équilibre entre respecter sa sécurité intérieure et le prévenir que son corps lui appartient. On peut faire un travail de prévention concernant les interdits, le respect du corps. Lui dire que s’il arrive quelque chose, il peut en parler à un adulte de confiance. » Avec trois difficultés concernant l’inceste : un tout-petit ne sait pas ce qui est normal ou pas, la personne de confiance peut être son agresseur, et l’enfant a peur de faire exploser la famille s’il parle.
La confiance, la connaissance du corps et le fait de dire « non »
Pour être à l’écoute, encore faut-il avoir dans sa grille de lecture la « possibilité » d’un inceste. « Les parents doivent y être sensibilisés, insiste Camille Gaillard, psychologue à l’association L’Enfant bleu, qui accompagne les victimes de violences dans l’enfance. Il m’est arrivé de recueillir la parole d’un adolescent violé et sa mère restait dans le déni, se bouchait les oreilles, en position fœtale. »
Le discours doit aussi s’adapter à l’âge de l’enfant… et à sa maturité. Si évoquer avec son enfant de 4 ans la possibilité qu’un adulte l’agresse sexuellement n’est pas aisé, expliquer que cet agresseur peut être un proche complexifie encore les choses. « La question de l’inceste avec de jeunes enfants va remettre en cause les liens de confiance avec les adultes de leur famille, prévient Dominique Fremy, pédopsychiatre et responsable de l’unité du psycho-traumatisme du centre hospitalier de Novillars. Il ne faudrait qu’il soit méfiant avec tous les membres de sa famille… Il faut trouver le bon équilibre entre respecter sa sécurité intérieure et le prévenir que son corps lui appartient. On peut faire un travail de prévention concernant les interdits, le respect du corps. Lui dire que s’il arrive quelque chose, il peut en parler à un adulte de confiance. » Avec trois difficultés concernant l’inceste : un tout-petit ne sait pas ce qui est normal ou pas, la personne de confiance peut être son agresseur, et l’enfant a peur de faire exploser la famille s’il parle.
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