« On ne peut garantir qu'il n'y aura jamais d'accident grave en France ». Le 30 mars 2011, alors que les caméras du monde entier étaient toujours braquées sur l’accident nucléaire de Fukushima Daïchi, toujours en cours, André-Claude Lacoste, président de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), le gendarme du nucléaire français, appelait à tirer toutes les leçons de la catastrophe dans les colonnes du Monde.
C’est au moins ce à quoi peuvent servir ces accidents. « Les retours d’expérience sont, avec la recherche, les deux piliers de l’amélioration de la sûreté nucléaire », indique Karine Herviou, directrice générale adjointe à l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (Irsn).
« Imaginer l’imaginable »
De par son scénario et son ampleur *, l’accident de Fukushima Daïchi a poussé à une remise en cause profonde de la sûreté nucléaire au niveau mondial. « Y compris en Europe, bien qu’un passage en revue des installations nucléaires, très vite après la catastrophe, a montré que ce qui était arrivé à Fukushima y était peu envisageable », glisse Jean-Pierre Pervès, ancien directeur du centre CEA de Saclay et membre de la Société française d’énergie nucléaire (SFEN), association pro-nucléaire.
Mais « Fukushima nous oblige à imaginer l'inimaginable et à nous y préparer », lançait en mars 2013 Jacques Repussard, alors directeur de l’Irsn, dans Le Figaro. Concrètement, « les exploitants d’installations nucléaires ont eu pour consigne de renforcer significativement la sûreté de leurs sites afin qu’ils soient protégés contre des agressions naturelles plus importantes que celles prises en compte lors de leur conception (des séismes de forte magnitude ou des événements météorologiques extrêmes comme des tornades), illustre Karine Herviou. Il leur a aussi été demandé d’être en capacité de gérer des situations accidentelles affectant tous les réacteurs d’un même site à la fois, quand les simulations d'accident portaient jusque-là sur un seul réacteur. »
C’est au moins ce à quoi peuvent servir ces accidents. « Les retours d’expérience sont, avec la recherche, les deux piliers de l’amélioration de la sûreté nucléaire », indique Karine Herviou, directrice générale adjointe à l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (Irsn).
« Imaginer l’imaginable »
De par son scénario et son ampleur *, l’accident de Fukushima Daïchi a poussé à une remise en cause profonde de la sûreté nucléaire au niveau mondial. « Y compris en Europe, bien qu’un passage en revue des installations nucléaires, très vite après la catastrophe, a montré que ce qui était arrivé à Fukushima y était peu envisageable », glisse Jean-Pierre Pervès, ancien directeur du centre CEA de Saclay et membre de la Société française d’énergie nucléaire (SFEN), association pro-nucléaire.
Mais « Fukushima nous oblige à imaginer l'inimaginable et à nous y préparer », lançait en mars 2013 Jacques Repussard, alors directeur de l’Irsn, dans Le Figaro. Concrètement, « les exploitants d’installations nucléaires ont eu pour consigne de renforcer significativement la sûreté de leurs sites afin qu’ils soient protégés contre des agressions naturelles plus importantes que celles prises en compte lors de leur conception (des séismes de forte magnitude ou des événements météorologiques extrêmes comme des tornades), illustre Karine Herviou. Il leur a aussi été demandé d’être en capacité de gérer des situations accidentelles affectant tous les réacteurs d’un même site à la fois, quand les simulations d'accident portaient jusque-là sur un seul réacteur. »
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