Psycholive a écrit:La solitude n'a pas de sens en elle-même, c'est nous qui lui en donnons un. Il existe autant de solitudes que d'êtres, de façons de la concevoir et de l'utiliser... Ce qui pose problème c'est la solitude qui fait souffrir, celle qui peut affecter la personne au point de créer un vrai sentiment d'isolement, terrain favorable à la dépression, par exemple. Selon moi il y a une différence entre être seul(e) et se sentir seul(e), et cette relativité (subjectivité aussi) psychologique donne sa valeur à la solitude...
Depuis longtemps (j'ai arrêté de compter les années), ma perception du monde est qu'il y a les humains et moi. Mais qu'est ce que je suis ? Un robot, un extra-terrestre (Pour reprendre la question de mon psy) ? Quelque chose d'indéfinissable. Un amas de chair et d'os mû par des impulsions électriques. Je ne prends plus soin de mon apparence car les gens ne me voient plus mais me perçoivent juste comme un obstacle sur leur passage.
Ce n'est pas simplement le sentiment d'être seul au monde mais d'être convaincu que la meilleure chose qui puisse m'arriver est de mourir. Mais le suicide n'est pas une option. Je suis paresseux et lâche. Je préfère que ça vienne des autres. Alicia, t'es volontaire ?
Quand je remplis mon dossier d'inscription au sport, on me demande les coordonnées de quelqu'un à prévenir en cas d'accident. Comme je n'ai personne, je donne un n° de tél bidon.
Comme je n'ai personne à serrer dans mes bras quand je rentre le soir, je me suis acheté un mannequin. Et bien sûr, je lui fais la causette. Pathétique, non ?
Psycholive a écrit:... J'estime qu'il est de notre devoir de ne jamais laisser quelqu'un qui souffre de solitude dans son carcan, c'est inhumain. Le cas le plus évident c'est celui d'une personne âgée, qui subit un peu la "double peine"...
La ''chance'' que j'ai par rapport à une personne âgée, c'est que mon corps fonctionne encore donc j'en profite avant que mes organes ne me lâchent tous. C'est pour ça que je fais un sport relativement dangereux. Mourir en bonne santé plutôt que m'éteindre à petit feu.
Cela dit, je mange à ma faim, je dors dans des draps propres et j'ai de l'eau chaude pour me laver en hiver. Beaucoup de personnes à travers le monde ne peuvent pas en dire autant.