par Psycholive Sam 23 Mai - 18:06
Moi j'avais commencé à consulter après avoir vécu un accident de la circulation qui s'est avéré traumatisant, donc j'avais également de bonnes raisons de me lancer dans cette aventure. Ce que vous exprimez Opaline et Dany est connu en psychothérapie comme étant un moyen efficace de verbaliser les émotions en groupe, afin que ces émotions ne se cristallisent pas dans le psychisme comme une plaie qui s'infecte. Le traumatisme c'est l'intériorisation d'un événement douloureux sans possibilité de le partager, ou de le faire traiter par des psychothérapeutes.
Je comprends ce que tu veux dire Opaline, et je suis d'accord avec toi, toutefois il existe des personnes qui sont tellement peu sûres d'elles que la ou le psy devient le seul recours, d'autant plus si aucune personne proche ne peut prendre le temps d'écouter avec bienveillance et attention. Le cabinet de la ou du psy est un espace intime où peuvent sortir les difficultés, car ici elles ne seront, en principe, pas jugées ou déformées.
Oui on peut s'en sortir seul, à condition d'avoir l'opportunité de trouver le moyen de le faire, avec un événement très étayant, des proches très attentifs, bref, des "tuteurs de résilience" comme dit Boris Cyrulnik.
Il y a aussi des personnes qui se croient suffisamment fortes pour affronter leurs difficultés et qui n'y parviennent pas ! C'est vrai que le fait d'aller consulter un psy est devenu un peu "branché", il faut le reconnaître, c'est aux personnes de penser par elles-mêmes et d'évaluer la situation : est-ce que j'ai vraiment besoin d'aller en parler à un(e) psy ? Quand la douleur psychique devient trop pesante il faut vraiment s'interroger selon moi.
Mais c'est clair : il faut cesser de croire que les psys ont la solution à tous les problèmes, nous avons de grandes capacités de résilience, mais parfois ces capacités ont besoin d'un coup de pouce, voire d'une aide intensive. On ne parle pas de la psychiatrie, et des personnes pour lesquelles l''aide psy devient indispensable bien sûr.