Les anxieux qui cogitent tout le temps sont en réalité des génies

Peut-être que chercher à "s'en débarrasser" n'est pas la bonne méthode. Car en fait c'est un rejet qui ne peut pas vraiment marcher, et de par cet échec, ça renforce encore l'anxiété.

Je crois qu'il vaut mieux la prendre comme une donnée incontournable, l'accepter (s'accepter comme tel) et la prendre avec du recul. En réfléchissant, on fini par savoir que tel réaction que nous avons est due à notre anxiété. Si on se dit : "bah c'est mon anxiété qui parle, ce n'est pas important, ce n'est pas vraiment réel"... ça peut la désactiver !

Je crois que quand on parvient à identifier quels sont les déclencheurs de l'anxiété, avec plus ou moins de précision, on peut les anticiper et les penser autrement. Pour peu que l'on ait appris quelques exercices de relaxation en plus, c'est tout bénef !

L'anxieux s'attend toujours au pire, donc en rationalisant ce mode pensée on peut utiliser son "cerveau" logique et se rendre compte que la probabilité qu'un événement x ou y se produise est tout de même assez faible. Comme si notre cerveau logique agissait sur notre cerveau émotionnel, en abaissant l'anticipation anxieuse, faute de pouvoir la supprimer.
D'ailleurs c'est ce que font les TCC, modifier la manière d'agir et de penser afin de réguler ces tendances...

ma psychologue m'a dit :
le malheur ne vient jamais du côté où on l'attend alors autant ne pas s'angoisser puisqu'on ne peut pas anticiper

C'est la sagesse même !
Moi je voulais dire que parfois il est bon et utile de penser :"Demain ne sera pas forcément pire, et rien ne prouve que je n'y arriverai pas..." Cela paraît facile comme ça, mais c'est tout un travail, surtout quand on est pas naturellement détendu.

Parfois, je me pose la question si ça n'est pas le fait d'être anxieux qui me pose des difficultés dans la vie. Je finis par croire que c'est peut-être là mon problème.

oui l'anxiété entraîne le pessimisme et le pessimisme paralyse l'action
On fait du sur place et du coup on est mal et l'anxiété se nourrit de ça .

faut prendre des risques ds la vie
sinon on ne vit pas ou médiocrement.

Elia a écrit:oui l'anxiété   entraîne le pessimisme  et le pessimisme paralyse l'action
On fait du sur place et du coup on est mal et l'anxiété   se nourrit de ça .

faut prendre des risques  ds la vie
sinon on ne vit  pas ou médiocrement.

Je suis dans l’optique inverse. Ne pas se préparer au pire ne protège pas du pire. J’anticipe pour ne pas être pris au dépourvu. Demain, il y aura peut-être une autre guerre mondiale, demain, je serai peut-être blessé ou malade, demain, je serai sûrement vieux et diminué. Tout disparaît. Tout meurt. En ayant ça à l’esprit, je vis plus intensément. Cela ne me paralyse pas. Au contraire, je profite au maximum de chaque instant. Même en ayant mal aux genoux, je passe 3 heures au sport. A la cantine, je savoure chaque plat alors que les collègues trouvent ça moyen et ne finissent pas leurs assiettes. Je me dis que peut-être dans quelques années, je serai en train de fouiller dans les décombres à la recherche de nourriture. Oui, j’ai beaucoup visionné THE WALKING DEAD, THE ROAD, I AM LEGEND, THE LAST OF US… J’ai chez moi un stock de conserves, des bougies… mais sans eau, je ne tiendrais pas longtemps. Mais ces conserves m’ont bien été utiles lors de la paralysie des transports en commun par les intempéries il y a quelques années. D’ailleurs, je ne jette rien (‘’ça peut toujours servir’’) mais cette pathologie a déjà été évoquée à l’occasion d’un autre sujet. Depuis longtemps, je note les événements heureux et ceux moins agréables dans l’éventualité où je perdais la mémoire un jour. Je me relis parfois et le souvenir flou d’un monde qui n’existe plus ainsi que les émotions du moment me reviennent. Ne pas se dire que les personnes auxquelles on tient seront toujours là, qu’on les reverra plus tard. Il arrive qu’on ne les revoit plus jamais. Aussi, j’essaie de rendre chaque rencontre exceptionnelle car ce sera peut-être la dernière fois.

c'est ce qui fait que tu es toi mon petit happy, après même si ça protège pas du pire de ne pas se préparer, ça te permet de lacher prise, on se fait toujours des films à la spielberg et parfois pour pas grand chose, mais après c'est ton mode de fonctionnement et si cela te convient c'est le principal, après tu es conservateur, et si il nous manque un truc on sait qui appeler hihihihi, en tout cas pour dire que tu es quelqu'un que j'apprécie beaucoup, ne change pas, enfin essaies juste d'avoir un peu plus confiance en toi et je trouve que tu as déja fait du chemin depuis

J'ai toujours été anxieux, aussi loin que je me souvienne j'ai toujours connu ce sentiment diffus... A tel point que cela fait partie de moi.

Pour autant je vis avec et je m'efforce de l'adopter, et je crois que j'y suis plus ou moins parvenu ! J'ai du comprendre certaines choses, savoir comment gérer certaines de mes pensées... Un travail de plusieurs années. Les effets sur le corps aussi, les somatisations.

Oui c'est vrai que cela pousse un peu à l'inaction, une forme d'anticipation anxieuse qui du coup ferme la boucle. Agir peut faire évoluer la vision du monde, montrer que l'action n'implique pas forcément un danger, quel qu'il soit. Le pire c'est le fait de s'enfermer dans un cercle sans s'en apercevoir ! Et c'est ce que j'ai vécu lorsque j'étais jeune, je ne comprenais pas pourquoi je vivais certaines choses, alors que j'étais le jouet de mes propres angoisses d'anticipation. Je ne dis pas que j'ai réussi à les surmonter, mais je les comprends mieux, et surtout je sais comment prendre du recul vis à vis de cette tendance.

Ce n'est pas une mauvaise philosophie Happy,  vivre les choses quand elles se présentent c'est profiter des opportunités. Moi j'ai trop pensé à ce qui pourrait arriver, du coup j'ai loupé des occasions, c'est certain. Mais il n'est jamais trop tard et maintenant j'entreprends, j'ai compris que si je voulais me donner une chance de vivre ma vie au plus près de mes souhaits il fallait que je concrétise certaines choses.

Elia a écrit:
faut prendre des risques  ds la vie
sinon on ne vit  pas ou médiocrement.

C'est très dur à lire mais c'est très vrai.

Norma a écrit:... en tout cas pour dire que tu es quelqu'un que j'apprécie beaucoup, ne change pas, enfin essaies juste d'avoir un peu plus confiance en toi et je trouve que tu as déja fait du chemin depuis

Merci Norma. J'ai peut-être fait du chemin mais je ne suis pas allé loin car, comme j'ai une jambe plus courte que l'autre, je tourne en rond.

qui va doucement va longtemps happy

Norma a écrit:qui va doucement va longtemps happy

Vu le poids du déambulateur, je ne suis pas prêt d'arriver...

Ringo94 a écrit:

Elia a écrit:
faut prendre des risques  ds la vie
sinon on ne vit  pas ou médiocrement.

C'est très dur à lire mais c'est très vrai.

C'est une notion bien subjective... Parce qu'un "risque" profitable et bénéfique se mesure en fonction d'un besoin. Par exemple pour une personne qui souffre de phobie sociale, aller dans un restaurant bondé pour rencontrer quelqu'un c'est en soi une grande prise de risque ! Pour d'autres ce sera sauter en parachute ou escalader l'Everest qui constituera un risque.
Moi j'aime bien parler de risque "utile", c'est à dire un risque qui en réalité n'en est pas vraiment un, parce que nous l'avions perçu ainsi avant qu'il change de statut ! Finalement, ce n'était qu'un défit à relever en soi et pour soi.

C'est de plus en plus difficile de prendre des risques de nos jours car tout est lié à l'argent, au pouvoir, au sexe. Du moins c'est ce qu'on dit en général mais j'ai remarqué que le mental compte beaucoup tout comme l'image qu'on renvoie aux autres. C'est un peu comme ça que les hypocrites réussissent.

Oui, absolument Ringo. L'image que l'on renvoie peut être authentique, sincère et désintéressée, mais elle peut être aussi totalement construite, façonnée selon des visées perverses et manipulatrices.

Pour revenir à la prise de risque, je crois qu'il est vraiment important de mesurer ce risque, de prendre la mesure de ce qu'il implique pour soi, un peu comme je le disais plus haut. Par exemple pour moi une prise de risque "importante" c'est justement le fait de se lancer dans une voie professionnelle dont ne sait absolument pas où elle va mener ! On en connaît globalement les traits principaux mais on en ignore les conséquences, et les enjeux réels.

Bien sûr je sais que mon but ultime sera d'apporter un mieux être à la personne, mais chaque personne est foncièrement différente, cela réclame une capacité d'adaptation, et comme je ne suis pas du genre à appliquer une méthode aveuglément... Je prends en compte la singularité de chacun, c'est ce que font les thérapeutes actuels. Le seul risque que l'on prend selon moi c'est de se tromper, mais il faut l'admettre, et ça c'est essentiel.

Oui Olive  le risque ds le boulot est  à bien mesurer   mais faut tenter les choses  
et comme on dit il faut mieux avoir des remords que des regrets
Au moins on ne reste pas sur l'idée   du " Si j'avais  ...Si ... "

j'aime bien ton analyse Olive

Psycholive a écrit:
Moi j'aime bien parler de risque "utile", c'est à dire un risque qui en réalité n'en est pas vraiment un, parce que nous l'avions perçu ainsi avant qu'il change de statut ! Finalement, ce n'était qu'un défit à relever en soi et pour soi.

En ce qui concerne les relations avec les autres  par contre
 pour moi c'est moins risqué !
On n'est pas enchaîné aux autres surtout quand il n'y a pas de responsabilité ( comme avoir des enfants )

Je me moque de plus en plus de ce que pensent les autres et je  vire tout ce qui est comportement hypocrite  ou qui pompe l'énergie
allez zou !
et vraiment  c'est un mieux être !

je pense et parle comme   Macron   : " j'assume !" et "s'ils ne sont pas contents  qu'il viennent me chercher  !"

C'est plus reposant Elia. Oui c'est important de se protéger, moi j'ai pris le parti de l'étudier, cela m'aide à mieux comprendre et du coup je m'agace moins du fait de ces comportements... Mais bon c'est mon projet qui veut cela, c'est nécessaire.

L'hypocrisie ne m'agace plus vraiment, disons qu'elle m'intrigue, et j'essaie de saisir ce que ça cache.

C'est normal si tu en fais ton métier ta recherche et que cela reste à la fois un investissement intellectuel mais pas affectif  

mais sinon   faut essayer d'arrêter de réfléchir   trop sur le comportement des autres  ..
sinon on devient

Oui tu as raison Elia ! Avec la chaleur en plus...

Ah ben me voilà rassurée ! je suis très anxieuse de nature et je cogite tout le temps pour un oui, pour un non. Justement, ce matin en me coiffant, je me demandais de quel côté faire ma raie. Cela m'a pris un bon moment à cogiter ! j'ai fini par opter pour une frange

nous sommes pour la plupart des anxieux sur le fofo, je pense que nous nous sommes tous bien trouvés, tu as un peu l'humour de notre happy je trouve mia

En fait j'adore l'humour et l'autodérision... mais sinon c'est vrai que je suis une grande anxieuse et que je cogite beaucoup. Donc je suis rassurée et je garde le petit espoir qu'un génie sommeille en moi, parce que je n'ai pas fait de grandes études (je détestais l'école) et je n'ai pas inventé le fil à couper le beurre, même si j'adore les tartines

Mia a écrit:En fait j'adore l'humour et l'autodérision... mais sinon c'est vrai que je suis une grande anxieuse et que je cogite beaucoup. Donc je suis rassurée et je garde le petit espoir qu'un génie sommeille en moi, parce que je n'ai pas fait de grandes études (je détestais l'école) et je n'ai pas inventé le fil à couper le beurre, même si j'adore les tartines

Plus je côtoie les gens, plus je constate que l'intérêt que je porte à quelqu'un et la sympathie que j'éprouve à son égard ne dépend pas de son niveau d'études. Heureusement, d'ailleurs !

Norma a écrit:nous sommes pour la plupart des anxieux sur le fofo, je pense que nous nous sommes tous bien trouvés, tu as un peu l'humour de notre happy je trouve mia

tout à fait et bein Mia avec Happy ça nous promets de beaux délires