La loi du miroir : comment l'attitude des autres nous aide-t-elle à nous connaître ?

Elia a écrit:et c'est quoi le but des énergies positives produites ?  

1 énergie positive   pour  1000  négatives ( et je suis  optimiste )
le compte n'y est pas  

Alors peut-être que la réponse à la question est dans ce compte, car pour moi, il se mesurerait plutôt en 1 tiers positif, 2 tiers négatif.

Est-ce que ce n'est pas la façon dont on fait ce compte qui créée l'envie de vivre ou pas. Mais du coup, ce compte est subjectif...

aujourd'hui    
une amie est venue    on est allées à la médiathèque    puis vu le grand soleil    temps formidable  elle me propose d'aller marcher  pour me faire plaisir  à un endroit super  

 mais  avant  ...il fallait prendre la voiture et sortir de la ville à 8kms    une paille pour tout le monde
mais voilà     je me susi retrouvée face à mes angoisses :

soit on prenait ma voiture  pour m'obliger à lutter contre mes phobies   ce qu'elle sait et  me l'a proposé  
et j'ai paniqué    j'en étais incapable  
du coup  elle m'a proposé de prendre la sienne de conduire  elle ..
mais  cela a fait l'effet inverse  :
j'ai mesuré à quel point   je devenais   une merde  avec mes peurs
et au milieu de la rue je me suis mise à chialer comme une gosse  

la pauvre elle qui venait pour me sortir m'aider.. elle ne savait plus quoi faire

alors on est allées prendre   un pot

et en chemin !!    j'ai croisé  la femme  d'un de mes médecins  d'avant - qq'un d'extraordinaire - et qui -je savais - avait été   très très gravement  malade  a failli mourir
et dont je n'avais aucune nouvelle puisqu'il est en retraite

j'ai pu lui demander comment ça allait , lui renouveler toute ma gratitude  et mes souhaits de meilleure santé ; je l'ai sentie  très touchée  

après j'allais mieux  cela faisait si longtemps que je voulais   avoir de ses nouvelles  

un mal pour un bien ??  

"un mal pour un bien", c'est une situation qui arrive vraiment très souvent je trouve, et encore plus quand on gfarde un fond de confiance même dans les situations difficiles.

Ca me rappelle le petit conte zen de bernard Werber :

Un fermier reçoit en cadeau pour son fils un cheval blanc. Son voisin vient vers lui et lui dit : "Vous avez beaucoup de chance. Ce n'est pas à moi que quelqu'un offrirait un aussi beau cheval blanc!"

Le fermier répond: "Je ne sais pas si c'est une bonne ou une mauvaise chose.."

Plus tard, le fils du fermier monte le cheval et celui-ci se rue et éjecte son cavalier. Le fils du fermier se brise la jambe.

"Oh! Quelle horreur! dit le voisin. Vous aviez raison de dire que cela pouvait être une mauvaise chose. Assurément celui qui vous a offert le cheval l'a fait exprès, pour vous nuire. Maintenant votre fils est estropié à vie!"

Le fermier ne semble pas gêné outre mesure. "Je ne sais pas si c'est une bonne ou une mauvaise chose..", lance t-il.

Là dessus la guerre éclate et tous les jeunes sont mobilisés, sauf le fils du fermier avec sa jambe brisée.

Le voisin revient alors et dit: "Votre fils sera le seul du village à ne pas partir à la guerre, assurément il a beaucoup de chance."

Le fermier alors répond: "Je ne sais pas si c'est une bonne ou une mauvaise chose.."

oui je connais ce conte très intéressant
mais bon personne ne sait comment cela se serait passé si ...

je me suis dit cela pour me rassurer mais sans conviction

Elia a écrit:un mal pour un bien ??

Je n'ai jamais eu ni femme, ni enfant. Je vis seul depuis 16 ans. Longtemps, j'en ai souffert. Aujourd'hui, en temps de crise où les prix deviennent exorbitants, je m'en sors beaucoup mieux que si j'avais des personnes à charge. Je ne pars pas en vacances, je ne me chauffe pas, je ne me soigne pas, j'ai réduit mes besoins au minimum... Un mal pour un bien. C'est ce que je me dis pour me réconforter.

Happy67 a écrit:

Elia a écrit:un mal pour un bien ??

Je n'ai jamais eu ni femme, ni enfant. Je vis seul depuis 16 ans. Longtemps, j'en ai souffert. Aujourd'hui, en temps de crise où les prix deviennent exorbitants, je m'en sors beaucoup mieux que si j'avais des personnes à charge. Je ne pars pas en vacances, je ne me chauffe pas, je ne me soigne pas, j'ai réduit mes besoins au minimum... Un mal pour un bien. C'est ce que je me dis pour me réconforter.

On en est au moins à l'épisode 500 000, non ?

Quelle est ta raison d'avoir réduit tes dépenses au minimum ? puisque tu as un travail et personne à charge ?

Je reviens vers le sujet d'origine car en ce moment il se trouve que dans le cadre de ma formation j'aborde le développement de l'enfant, et c'est précisément ce qu'il fait ! C'est à dire que l'attitude des autres, sans l'aider à se connaître, le façonne.

A l'âge adulte nous continuons à nous modifier par le comportement des autres, de façon plus ou moins consciente. Il nous place devant nos propres principes et fonctionnements psychiques.

Tout l'art consiste à saisir les contenus de ces révélations sur soi.

Psycholive a écrit:
Tout l'art consiste à saisir les contenus de ces révélations sur soi.

....et ? on fait quoi avec ça ?

vendredi j'ai saisi dans le miroir
que -malgré la bienveillance de mon amie - je deviens vraiment un gant de toilette mouillé quand il s'agit de sortir de mon cocon

Avec ça on apprend à mieux se connaître et par la même à mieux vivre chaque situation de la vie.
Comme le disait Marie-Estelle Dupont dans la vidéo publiée sur un autre sujet, conserver sa singularité et ne pas se fondre dans une masse faite de projections et de névroses ça passe aussi par un principe de base :

Je ne suis pas toujours ce qu'autrui souhaite que je sois, au sens large. Les autres nous renvoient constamment à nos propres fonctionnements, mais il faut pouvoir identifier ce qui est Vraiment issu de soi et ce qui vient des autres

Nous sommes des êtres sociaux, pour autant le fait de ne pas s'oublier dans ces interactions c'est aussi enrichir l'humanité. Enfin c'est ainsi que je perçois la chose...

Psycholive a écrit:
Je ne suis pas toujours ce qu'autrui souhaite que je sois, au sens large. Les autres nous renvoient constamment à nos propres fonctionnements, mais il faut pouvoir identifier ce qui est Vraiment issu de soi et ce qui vient des autres

ça c'est LA question qui me hante
Qui suis -je ? qu'est-ce que je veux MOI au fond

C'est une grande question que je me suis également posé Elia. De mon côté je me rends compte que même si l'on ne peut y répondre directement, on peut s'inscrire dans une histoire, une culture...
Après tout, que sommes-nous au-delà de notre cheminement, de notre contexte familial et social ? Car c'est ce qui nous a forgé.

Il y a l'existence biologique, et l'existence psychologique, émotionnelle, nous sommes une mosaïque de ces existences là, qui sont plus ou moins reliées. De la naissance à l'âge actuel notre identité s'est autant forgée sur l'évolution biologique que psychologique.

Et bien sûr c'est également une question philosophique. Parfois l'aide d'un(e) psy peut aider à mieux s'identifier à partir de son vécu, pour autant cela ne répond pas forcément au questionnement philosophique selon moi.

Ce n'est pas une question facile.

Les personnes atteintes de psychose ou de schizophrénie ne perçoivent plus cette altérité. La réalité d'autrui se fond dans un halo qui ne leur permet pas de prendre du recul... Et bien entendu leurs propres perceptions d'eux-mêmes sont également altérées.

Le miroir ce n'est ni l'autre ni eux dans ce cas, et le traitement consiste à restaurer ce sentiment de soi, et la possibilité de se voir dans l'autre.

merci je repasse dès que possible

Psycholive a écrit:
Le miroir ce n'est ni l'autre ni eux dans ce cas, et le traitement consiste à restaurer ce sentiment de soi, et la possibilité de se voir dans l'autre.

je me souviens d'un film très ancien sur la schizophrénie et l'antipsychiatrie Family Life de Ken loach 1971
la jeune fille à la fin à qui ont avait réussi à faire voir qu'elle était 2
en en prenant conscience perdait totalement la raison et tout contact avec les autres

ça m'avait super secouée

la schizophrénie est une psychose c'est ça ?

Bonne question Elia !
Pas vraiment mais il peut exister des symptômes communs aux deux pathologies. La schizophrénie serait plutôt une pathologie congénitale (c'est ce qui semble émerger des connaissances actuelles), qui apparaîtrait, mais pas systématiquement, entre l'adolescence et l'âge adulte. La psychose est une pathologie qui peut être acquise, due à un processus mortifère durant l'enfance... Des violences physiques et/ou psychologiques, des dissonances, une perturbation de l'évolution psychique "normale" de l'enfant, etc.

Mais certains traits peuvent se retrouver dans les deux cas, des délires hallucinatoires par exemple. La paranoïa est une psychose mais qui se base essentiellement sur un délire plus ou moins construit, alors que d'autres psychoses seront plus axées sur des délires à priori dénués de sens.

En revanche les deux pathologies créent une dissociation, c'est à dire une perte de contact avec la réalité.
Et bien sûr je vous invite à vérifier l'exactitude de mes écrits, car je vous réponds de mémoire.