Loba a écrit:oui, c'est vrai, parfois j'ai remarqué aussi que les personnes seules, ça dérange... comme si c'était contagieux !
On n'a qu'à regrouper les personnes seules. Comme ça, elles seront seules entre elles.
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Loba a écrit:oui, c'est vrai, parfois j'ai remarqué aussi que les personnes seules, ça dérange... comme si c'était contagieux !
Happy67 a écrit:Loba a écrit:oui, c'est vrai, parfois j'ai remarqué aussi que les personnes seules, ça dérange... comme si c'était contagieux !
On n'a qu'à regrouper les personnes seules. Comme ça, elles seront seules entre elles.
" La solitude offre à l’homme intellectuellement haut placé un double avantage: le premier, d’être avec soi-même, et le second de n’être pas avec les autres.
On appréciera hautement ce dernier si l’on réfléchit à tout ce que le commerce du monde apporte avec soi de contrainte, de peine et même de dangers. « Tout notre mal vient de ne pouvoir être seuls, » a dit La Bruyère. La sociabilité appartient aux penchants dangereux et pernicieux, car elle nous met en contact avec des êtres qui en grande majorité sont moralement mauvais et intellectuellement bornés ou détraqués.
L’homme insociable est celui qui n’a pas besoin de tous ces gens-là.
Avoir suffisamment en soi pour pouvoir se passer de société est déjà un grand bonheur, par là même que presque tous nos maux dérivent du monde, et que la tranquillité d’esprit qui, après la santé, forme l’élément le plus essentiel de notre bonheur, y est mise en péril et ne peut exister sans de longs moments de solitude.
Les philosophes cyniques renoncèrent aux biens de toute espèce pour jouir du bonheur que donne le calme intellectuel: renoncer à la société en vue d’arriver au même résultat, c’est choisir le moyen le plus sage.
Bernardin de Saint-Pierre dit avec raison et d’une façon charmante: « La diète des aliments nous rend la santé du corps, et celle des hommes la tranquillité de l’âme. » Aussi celui qui s’est fait de bonne heure à la solitude et à qui elle est devenue chère a-t-il acquis une mine d’or.
Mais cela n’est pas donné à chacun. Car de même que c’est la misère qui, d’abord, rapproche les hommes, de même plus tard, le besoin écarté, c’est l’ennui qui les rassemble. Sans ces deux motifs, chacun resterait probablement à l’écart, quand ce ne serait déjà que parce que dans la solitude seule le milieu qui nous entoure correspond à cette importance exclusive, à cette qualité de créature unique que chacun possède à ses propres yeux, mais que le train tumultueux du monde réduit à rien, vu que chaque pas lui donne un douloureux démenti.
En ce sens, la solitude est même l’état naturel de chacun; elle le replace, nouvel Adam, dans sa condition primitive de bonheur, dans l’état approprié à sa nature. Oui! mais Adam n’avait ni père ni mère! C’est pourquoi, d’un autre côté, la solitude n’est pas naturelle à l’homme, puisqu’à son arrivée au monde il ne se trouve pas seul, mais au milieu de parents, de frères et de sœurs, autrement dit au sein d’une vie en commun.
Par conséquent, l’amour de la solitude ne peut pas exister comme penchant primitif; il doit naître comme un résultat de l’expérience et de la réflexion et se produire toujours en rapport avec le développement de la force intellectuelle propre et en proportion des progrès de l’âge: d’où il suit qu’en somme l’instinct social de chaque individu sera dans le rapport inverse de son âge.
Le petit enfant pousse des cris de frayeur et se lamente dès qu’on le laisse seul, ne fût-ce qu’un moment. Pour les jeunes garçons, devoir rester seuls est une sévère pénitence. Les adolescents se réunissent volontiers entre eux; il n’y a que ceux doués d’une nature plus noble et d’un esprit plus élevé qui recherchent déjà parfois la solitude; néanmoins passer toute une journée seuls leur est encore difficile.
Pour l’homme fait, c’est chose facile; il peut rester longtemps isolé, et d’autant plus longtemps qu’il avance davantage dans la vie.
Quant au vieillard, unique survivant de générations disparues, mort d’une part aux jouissances de la vie, d’autre part élevé au-dessus d’elles, la solitude est son véritable élément.
Mais, dans chaque individu considéré séparément, les progrès du penchant à la retraite et à l’isolement seront toujours en raison directe de sa valeur intellectuelle.
Car, ainsi que nous l’avons déjà dit, ce n’est pas là un penchant purement naturel, provoqué directement par la nécessité; c’est plutôt seulement l’effet de l’expérience acquise et méditée; on y arrive surtout après s’être bien convaincu de la misérable condition morale et intellectuelle de la plupart des hommes, et ce qu’il y a de pire dans cette condition c’est que les imperfections morales de l’individu conspirent avec ses imperfections intellectuelles et s’entraident mutuellement; il se produit alors les phénomènes les plus repoussants qui rendent répugnant, et même insupportable, le commerce de la grande majorité des hommes. "
Aphorismes sur la sagesse dans la vie – Arthur Schopenhauer
Loba a écrit:Pour moi aussi c'est évident, mais l'un n'empêche pas de profiter de l'autre. Alors qu'on a tendance à toujours négativiser la solitude. je trouve que c'est dommage.
Loba a écrit:Pour moi aussi c'est évident, mais l'un n'empêche pas de profiter de l'autre. Alors qu'on a tendance à toujours négativiser la solitude. je trouve que c'est dommage.
Hilda a écrit:Quelqu'un qui ne sait pas être seul(e) sera problématique dans ses relations.
Loba a écrit:En fait tout comportement extrême est problématique. Vouloir être toujours seul est un problème, vouloir ne jamais l'être en est un aussi !
Happy67 a écrit:Loba a écrit:En fait tout comportement extrême est problématique. Vouloir être toujours seul est un problème, vouloir ne jamais l'être en est un aussi !
Le pire, c'est quand on est aux toilettes. On a envie d'être seul et il y a quelqu'un qui tape à la porte en te demandant si tu as fini.
Hilda a écrit:
Quelqu'un qui ne sait pas être seul(e) sera problématique dans ses relations.
Hilda a écrit:Quelqu'un qui ne sait pas être seul(e) sera problématique dans ses relations.
Happy67 a écrit:Hilda a écrit:Quelqu'un qui ne sait pas être seul(e) sera problématique dans ses relations.
Le problème, c'est quand on a besoin de relations pour vivre et qu'on est incapable d'établir des relations.
Romain20 a écrit:Il est difficile de dire spontanément à une personne dans la rue : "Vous êtes seule ? Ne pourrions-nous pas conjuguer nos deux solitudes ?"
Hilda a écrit:Il y a des façons de faire aussi. Le papier du "tu veux sortir avec moi"
A oui
B non
c'était bon quand on avait douze ans. Généralement on commence par créer un lien avec une personne et ensuite on voit si ça peut déboucher sur plus.
Happy67 a écrit:Romain20 a écrit:Il est difficile de dire spontanément à une personne dans la rue : "Vous êtes seule ? Ne pourrions-nous pas conjuguer nos deux solitudes ?"
Demander à une femme si elle est libre ou avouer que je suis disponible (le terme ''seul'' fait pitié) ne me pose pas de problème.
C'est le rejet qui est pénible à vivre. Le rejet renvoie à la raison pour laquelle on est seul : l'âge, le physique, la pauvreté, un intellect limité, la mauvaise santé...
Loba a écrit:On ne peut pas plaire à tout le monde, et ce n'est pas pour ça qu'on est pas quelqu'un de bien.
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