La solitude..........Un poids ou une liberté méconnue ?

Psycholive a écrit:Oui, il y a aussi des personnes qui finissent par se demander si le fait de ne s'arrêter QUE sur le physique n'est pas trop superficiel ! D'où le sentiment de ne pas parvenir à trouver quelqu'un avec qui partager des choses essentielles, et surtout auprès de qui apprendre qui l'ont est. Car c'est dans une relation authentique que l'on peut s'épanouir, pas dans une relation superficielle basée uniquement sur des attraits apparents, je pense que l'on peut se lasser de ça...

Je suis superficiel et matérialiste et je le vis bien.
Entre une femme au physique ingrat et une magnifique poupée en silicone, je n'hésite pas un seul instant.
Je comprends aussi que des femmes préfèrent la compagnie d'un chien plutôt que supporter ma présence.
Quant à apprendre qui je suis... Je ne suis même pas sûr de savoir ce que je suis. A une époque, j'étais un être humain.
Mais c'était une autre vie qui me semble tellement lointaine.

Psycholive a écrit:Pour ma part je suis loin d'être une référence en la matière, disons que je fais mon possible. Ce qui est terrible aussi c'est le gaspillage alimentaire, il m'est déjà arrivé de jeter des produits censés être périmés alors qu'en réalité ils étaient encore consommables ! Depuis je fais plus attention...
Il faut juste s'informer, prendre en compte les mentions de péremption, par exemple :"A consommer de préférence avant..." Signifie que le produit reste consommable bien après la date de péremption.

Je n'arrête pas de dire aux femmes de mon cours de danse que je suis encore consommable.

Mais oui !

La solitude est une liberté pour moi ! je l'assume !

Sacré Happy on finirait ... ( j'ai pas dit on finira ) par te croire ..

toi t'es un roo Minet et bien des filles ne savent pas quel type super tu es ..
tant pis pour elles !!

colombine a écrit:  La solitude est une liberté pour moi ! je l'assume !

la solitude est pour moi de plus en plus agréable
la solitude avec mon chien c'est parfait !!

même si j'aime bien papoter dehors avec mes voisin(e) s ..mais dehors !!
comme ça pas de contrainte ..si j'ai envie je pars

un jour je disais à ma psychologue .. on me reproche d'être plus mail que téléphone et visites.. chez l'autre .. que je suis trop égoïste

elle a levé les yeux au ciel et m'a dit :

dites donc et depuis quand on est obligé d'être assis à écouter les autres si on n'a pas envie ?
C'est notre droit d'être avec qui on veut - le temps qu'on veut
sauf si l'autre a vraiment besoin d'aide mais vous connaissant vous êtes plus là pour les autres quand ils vont mal que pour faire la fête avec eux !
- j'ai dit : oui c'est ça - vous me connaissez bien ! -
on me le reproche .. de ne pas faire la fête

Oui en général les psychologues détectent bien ce qui nous échappe ainsi... La mienne avait bien saisi un point important concernant ma personnalité, entre autres. Ce que tu décris m'évoque un peu le syndrome du sauveur Elia.

Il y a cette idée d'être un peu "missionné(e)" pour aider autrui, comme s'il s'agissait d'une obligation morale absolue. Mais, effectivement, sauf urgence humaine, c'est d'abord un choix. On ne peut pas dire de quelqu'un qu'il est un grand égoïste parce qu'il ne s'arrête pas devant chaque personne qui demande une écoute ! On l'apprécie aussi parce qu'il le fait de temps à autres, mais bien.

oui c'est ça

j'aime aider et rendre service
quand les gens ont besoins mais quand ils vont bien j'aime qu'on me laisse tranquille ..

la fêtes , les bouffes, les soirées etc.. .. je m'ennuie ..

C'est grave docteur ?

Tu aimes aider et rendre service Elia, si toutes les maladies étaient comme celle-là...
Disons que selon moi il faut juste faire attention de ne pas trop s'impliquer dans cette attitude, car le risque c'est de passer à côté de son propre besoin d'aide, et d'écoute. Pour certaines personnes c'est carrément un refuge, et du coup elles ne s'entendent plus.
C'est un peu mon histoire...

oui je travaille sur ça .. c'est un peu mon histoire ..

surtout quand tu donnes et qu'un jour tu ne PEUX pas .. on te regarde comme une égoïste ..le comble

mais on me reproche aussi
de ne pas être là quand les autres veulent faire des trucs sympas sorties , concerts voyages

bein non ça ne me dit rien .. au mieux prendre un pot et papoter

et encore si je ne peux pas fumer ..alors

Des reproches ! des reproches ! les gens ne voient pas ce qui est bien ! bien faire et laisser dire !!!

chacun voit son intérêt mais si aider me paraît logique
on ne peut pas forcer qq'un à s'amuser ..

Oui parce que ces personnes ont l'habitude que tu donnes Elia, et donc lorsque tu ne le fais pas cela semble presque égoïste. En réalité ce qui est égoïste c'est cette exigence envers ce que tu donnes déjà suffisamment... Le véritable égoïsme il est dans l'exigence, le pressage de citron si vous me passez l'expression !


Tu ne peux pas donner trop en toute circonstance, il faut bien que tu songes aussi à ton bien être. Un(e) véritable ami(e) c'est quelqu'un qui va comprendre quelle est ta personnalité et ses limites, et donc va accepter que tu ne puisses pas être toujours dans la performance à ce niveau.

colombine a écrit:Dans l'idéal moi aussi j'ai essayé et j'ai une bonne relation virtuelle mais d'expérience la rencontre peut y mettre un terme ! j'ai vu que la personne que je croyais connaitre ne me plaisait plus du tout ! et maintenant je crains la rencontre ! c'est faire de la peine à l'autre ! je préfère la rencontre réelle !

La rencontre réelle a en effet ses avantages. A la fin d'un cours de danse, alors que je m'appuyais contre un mur, ruisselant de sueur, le visage tout rouge, le souffle coupé, la langue pendante, les cheveux sur les yeux, une fille m'a dit : ''On n'a jamais fait l'amour mais je sais quand même à quoi tu ressembles après l'effort !''

Elle a été séduite alors ?

Dites, sérieusement, vous allez tous chez un psy ????
Ca m'inquiète un peu , cause que quand j'étais jeune, j'ai fait une Candi en psychologie à Liège, et après 3 mois, j'ai réalisé qu'une énorme proportion des autres étudiants (on étaient +/- 300 ) 2taient des gens qui avaient des problèmes, mais qui voulaient faire ce "métier" en espérant guérir aussi leurs propres soucis !!! On étaient en gros 25 garçons, le reste, c'étaient des filles. J'ai compris qu'on ne pouvait pas devenir un bon psy sans de solides prédispositions ! Il faut pas mal d'empathie, mais si on enà peu, on sera mauvais ! Et ce "formatage" inhérent à tout système scolaire ou universitaire, c'est insupportable !
Bref, après 6 mois, je n'allais plus au cour.......

La solitude maintenant : Après avoir été marié 5 ans, j'ai réalisé que je ne pouvais pas vivre 24 heures par jours avec qui que ce soit, j'ai besoin de MA solitude, ou je réfléchis au sens d'une vie, ou j'observe les autres, je les écoute mais ne dit rien , à ces instants la du moins......Parce que savoir écouter, avec compassion une personne qui est mal dans sa peau, je fait ça depuis si longtemps......
Mais j'ai besoin de solitude, ce qui peut me rendre invivable aussi !
en réalité, nous sommes toujours seuls ! Seuls face à la maladie, à la mort des autres, notre propre mort...Même accompagné, on est jamais vraiment sur la même longueur d'onde, et c'est tant mieux !

Et surtout le luxe énorme de n'avoir de comptes à rendre à personnes, de faire ce que je veux, quand je veux, pour moi, ça n'a pas de prix !

Comme je te comprends !

et moi donc !

le rêve : du fric pour être autonome et ne dépendre de personne ,de bons copains de bons voisins

et des rencontres passagères ...
et si ça matche : chacun chez soi !
Comme disait Michele Morgan qui n'a pas vécu avec son ami " faire thermomètre à part "

octanitrocubane a écrit:Dites, sérieusement, vous allez tous chez un psy ???? J'ai compris qu'on ne pouvait pas devenir un bon psy sans de solides prédispositions ! Il faut pas mal d'empathie, mais si on en a peu, on sera mauvais !

A force de m'écouter, mon psy est devenu dépressif. J'ai un ancien collègue assez colérique qui s'en prenait au mobilier. Il a changé de métier. Il est devenu psy. Si, si, c'est vrai !

octanitrocubane a écrit:La solitude maintenant : ... en réalité, nous sommes toujours seuls ! Seuls face à la maladie, à la mort des autres,  notre propre mort...  Et surtout le luxe énorme de n'avoir de comptes à rendre à personnes, de faire ce que je veux, quand je veux, pour moi, ça n'a pas de prix !

C'est vrai que c'est un luxe énorme de faire ce qu'on veut quand on le veut.
Moi, c'est plutôt ce que je peux, quand je le peux et autant de fois que je le peux... c'est-à-dire peu.

Je suis entièrement d'accord avec toi Octa ! Par rapport à ce que tu as décris pour les études de psycho...

En fait, on ne peut prétendre pouvoir comprendre, entendre et aider les autres sur le plan psy que si l'on a fait le ménage chez soi ! Vouloir entrer dans cet univers pour régler ses propres problèmes est une bien mauvaise idée selon moi, à mon avis c'est le meilleur moyen de n'aider personne ! Pour moi une personne qui embrasse la carrière de psy est une personne qui a déjà approfondi ses difficultés et surtout qui les a comprises ! Du moins qui a pris du recul sur elles, suffisamment pour qu'elles ne parasitent plus son parcours pro. Le danger c'est, au mieux, de passer complètement à côté de l'objectif psychothérapeutique, et au pire d'aggraver ce qui était déjà vacillant.

Ce métier réclame un long travail sur soi pour être certain que l'on est pas en train de se soigner, de s'écouter, au lieu d'entendre réellement l'autre.

Apprécier ou non la solitude c'est pour moi un bon moyen d'évaluer son état psychologique. C'est à dire de savoir où l'on se situe par rapport à ses relations aux autres, et à soi ! C'est compliqué, il y a les expériences vécues, le tempérament, ce que l'on recherche... Moi je vis seul, et sincèrement cette situation me pèse parfois, mais ce que je cherche à faire c'est avoir des relations certes moins nombreuses mais plus sincères, avec des amis ou ds personnes de confiance.

octanitrocubane a écrit:en réalité, nous sommes toujours seuls ! Seuls face à la maladie, à la mort des autres,  notre propre mort...

J'espère qu'à mon enterrement, il y aura au moins des fossoyeurs.
Mais au cas où je devrai me débrouiller tout seul, je sais déjà que je suis capable de m'enterrer dans un trou perdu.

Tu veux un peu d'explosif, style Penthrite ? On l'utilise dans les cordeaux détonnant et ça te creuse un trou vite fait !

@Olive : nous nous comprenons !


@Elia : C'est exactement ça ! Chacun chez soi et les poules seront bien gardées ! Un tas de gens sont persuadés que la vie, c'est se marier, avoir des n'enfants qui deviendront grands...... et autres lieux communs....Mais pas du tout ! Quitte à passer pour un égoïste, on arrive pas à notre manière d'envisager la vie sans avoir ramasser des coups plein la tronche ! On ne doit rien à personne pour nos choix ! Avoir une copine ? D'accord, mais elle habite chez elle, ne me téléphone pas 3 fois par jours et me fout la paix quand j'ai pas envie de voir qui que ce soit ni de "faire un câlin" si j'ai de vraies préoccupations (dans ces cas la, j'ai jamais envie !) .

Happy :
Je me souviens d'une période où je me croyais vraiment seul, puis j'ai réalisé que j'avais "choisi" inconsciemment cette solitude ! Et le mot "inconsciemment" est essentiel ici. Il y a des portes qui demandent à s'ouvrir en nous, mais il faut avoir la volonté de les ouvrir, et quelquefois de comprendre pourquoi elles restent fermées.

Psycholive a écrit:Il y a des portes qui demandent à s'ouvrir en nous, mais il faut avoir la volonté de les ouvrir, et quelquefois de comprendre pourquoi elles restent fermées.

On les garde fermées par crainte de courants d'air. On peut vite s'enrhumer. Pour éviter un rhume de cerveau, je n'oublie jamais de fermer ma braguette.